Albert Camus ( - ) est un écrivain, dramaturge, essayiste et philosophe français. Il a aussi été un journaliste militant engagé dans la Résistance et dans les combats moraux de l'après-guerre. Il est lauréat du prix Nobel de littérature en 1957.
  • Je suis jaloux de ceux qui vivront et pour qui fleurs et désirs de femmes auront tout leur sens de chair et de sang. Je suis envieux, parce que j'aime trop la vie pour ne pas être égoïste. Que m'importe l'éternité.
    Noces
  • Nous mangeons du mensonge à longueur de journée, grâce à une presse qui est la honte de ce pays. Toute pensée, toute définition qui risque d'ajouter à ce mensonge ou de l'entretenir est aujourd'hui impardonnable.
    Actuelles I, chroniques 1944-1948
  • Le silence, c'est la conversation de gens qui s'aiment. Ce qui compte n'est pas ce qu'on dit, mais ce qu'il n'est pas nécessaire de dire.
  • Quand on ne peut pas être une puissance, on peut être un exemple.
  • La notion de parti peut très bien aller sans la démocratie. Cela peut arriver quand un parti ou un groupe d'hommes s'imagine détenir la vérité absolue. C'est pourquoi l'Assemblée et les députés ont besoin aujourd'hui d'une cure de modestie.
    Combat, éditorial, février 1947
  • J'aime la vie, voilà ma vraie faiblesse. Je l'aime tant que je n'ai aucune imagination pour ce qui n'est pas elle.
  • La vérité est à construire, comme l'amour, comme l'intelligence. C'est ce parti qu'il faut tenir à l'heure où nous étouffons sous le mensonge, où nous sommes acculés contre le mur. Il faut le tenir avec tranquillité, mais irréductiblement, et les portes s'ouvriront.
    Actuelles II, chroniques 1948-1953 - Servitude de la haine
  • Les mauvais écrivains : ceux qui écrivent en tenant compte d'un contexte intérieur que le lecteur ne peut pas connaître.
    Carnet I, cahier III, éd. Gallimard
  • On sait de science certaine que la haine et la violence sont choses vaines par elles-mêmes.
    Lettres à un ami allemand
  • L'immortalité est une idée sans avenir.
    Carnet I, Cahier III, éd. Gallimard
  • Ainsi, chaque fois qu'il m'a semblé éprouver le sens profond du monde, c'est sa simplicité qui m'a toujours bouleversé
    L'envers et l'endroit
  • Perdre la vie est peu de chose et j'aurai ce courage quand il le faudra. Mais voir se dissiper le sens de cette vie, disparaître notre raison d'existence, voilà ce qui est insupportable. On ne peut vivre sans raison.
    Caligula
  • On ne décide pas de la vérité d'une pensée selon qu'elle est à droite ou à gauche, et moins encore selon ce que la droite et la gauche décident d'en faire.
  • On croit qu'un homme souffre parce que l'être qu'il aime meurt un jour. Mais sa vraie souffrance est moins futile : c'est de s'apercevoir que le chagrin non plus ne dure pas. Même la douleur est privée de sens.
    Caligula
  • J'ai connu un homme qui a donné vingt ans de sa vie à une étourdie, qui lui a tout sacrifié, ses amitiés, son travail, la décence même de sa vie, et qui reconnut un soir qu'il ne l'avait jamais aimée. Il s'ennuyait, voilà tout, il s’ennuyait comme la plupart des gens. Il s'était donc créé de toutes pièces une vie de complications et de drames. Il faut que quelque chose arrive, voilà l'explication de la plupart des engagements humains.
    La Chute, éd. Gallimard
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