Octave Mirbeau ( - ) est un écrivain et un journaliste français.
  • Genre : Homme
  • Nationalité : Française
  • Profession, récompenses : Écrivain, Journaliste
  • Date de naissance : 16 février 1848
  • Date de décès : 16 février 1917
  • Pour le public, le journaliste se vend à qui le paie ; il est devenu machine à louange et à éreintement comme la fille publique machine à plaisir ; il bat son quart, dans ses colonne étroites - son trottoir - accablant de caresses et de gentils propos ceux qui veulent bien monter avec lui, insultant ceux qui passent indifférents à ses appels, insensibles à ses provocations. Et cela est tellement établi que le journaliste est ainsi, qu'on ne peut plus étaler dans un journal une admiration qui ne soit immédiatement suspectée d'avoir été payée en argent comptant, ni une haine qu'on ne traite aussitôt de chantage.
    Le Gaulois, 8 septembre 1884
  • Ce qu'il y a d'admirable dans le fonctionnement du suffrage universel, c'est que le peuple, étant souverain et n'ayant point de maître au-dessus de lui, on peut lui promettre des bienfaits dont il ne jouira jamais, et ne jamais tenir des promesses qu'il n'est point, d'ailleurs, au pouvoir de quelqu'un de réaliser. Même il vaut mieux ne jamais tenir une promesse, pour la raison électorale et suprêmement humaine qu'on s'attache de la sorte, inaliénablement, les électeurs, lesquels, toute leur vie, courront après ces promesses, comme les joueurs après leur argent, les amoureux après leur souffrance. Electeurs ou non, nous sommes tous ainsi…
    Le Figaro, 6 octobre 1889
  • L'important, dans une élection, est donc de promettre beaucoup, de promettre immensément, de promettre plus que les autres. plus les promesses sont irréalisables et plus solidement ancré dans la confiance publique sera celui qui les aura faites. Le paysan veut bien donner sa voix, c'est-à-dire aliéner ses préférences, sa liberté, son épargne entre les mains du premier imbécile ou du premier bandit venu ; encore exige-t-il que les promesses qu'il reçoit, en échange de tout cela, en vaillent la peine…
    Le Figaro, 6 octobre 1889
  • On condamne à mort le meurtrier qui tue le passant d'un coup de surin au détour des rues nocturnes. Mais le conquérant qui a brûlé les villes, décimé les peuples … en son honneur on dresse des arcs de triomphe, des colonnes vertigineuses de bronze...
    Le Calvaire (1886)
  • Le ridicule n'existe pas : ceux qui osèrent le braver en face conquirent le monde.
  • Il n'y a pas de pires ignorants, de pires imbéciles, de pires réactionnaires, par conséquent de plus dangereuses bêtes que ce qu’on appelle les hommes d'esprit.
    Le Journal, 12 janvier 1902
  • En art, l'exactitude est la déformation et la vérité est le mensonge. Il n'y a rien là d'absolument vrai, ou plutôt il existe autant de vérités humaines que d'individus.
    Le Gaulois, 3 novembre 1884
  • On vit en travaillant... On ne s'enrichit qu'en faisant travailler.
    Le Foyer
  • Les affaires sont des échanges... on échange de l'argent... de la terre... des titres... des mandats électoraux... de l'intelligence... de la situation sociale... des places... de l’amour... du génie... ce qu’on a contre ce qu’on n’a pas...
    Les affaires sont les affaires
  • Où il y a de l'argent... il n'y a pas d'honneur... Il y a une affaire... et ça se traite...
    Les affaires sont les affaires
  • Quand il y a quelque part un homme trop riche, il y a, par cela même, autour de lui, des gens trop pauvres.
    Les affaires sont les affaires
  • Les lois sont toujours faites par les riches contre les pauvres.
    Les Vingt et un Jours d'un neurasthénique
  • Si pauvre qu'il soit, un homme ne vit pas que de pain. Il a droit, comme les riches, à la beauté.
    Les Mauvais bergers
  • Ne hais personne, pas même le méchant. Plains-le, car il ne connaîtra jamais la seule jouissance qui console de vivre : faire le bien.
    Lettres de ma chaumière
  • Les hommes passent la moitié de leur temps à se forger des chaînes et l'autre moitié à les porter.