Octavio Paz ( - ) est un poète, écrivain et diplomate mexicain, lauréat du prix Cervantes, en 1981, et du prix Nobel de littérature en 1990. Crédit photo : Jonn Leffmann
  • Entre ce que je vois et dis, entre ce que je dis et tais, entre ce que je tais et rêve, entre ce que je rêve et oublie, la poésie. Elle glisse entre le oui et le non : elle dit ce que je tais, elle tait ce que je dis, elle rêve ce que j'oublie.
  • Le poème vit aux dépens du poète. Ce que nous raconte l'œuvre, ce n'est pas le poète, c'est le poème. Non pas le poète qui écrit mais le langage qui ressuscite, qui projette, recrée et qui l'annule en tant qu'être humain. L'œuvre dissout le petit je.
  • La poésie sème les yeux sur les pages,
    Les yeux parlent, les mots regardent,
    Les regards pensent.
    Decir Hacer
  • La poésie est l'âme cachée de la vraie vie.
  • Le soleil du progrès disparaît dans l'horizon et l'on ne perçoit pas encore la nouvelle étoile intellectuelle qui devra guider les hommes. Nous ne savons même pas si nous vivons un crépuscule ou une aube.
  • Le silence n'est pas une absence de sens,
    bien au contraire : ce qui ne peut être dit,
    c'est ce qui nous touche le plus.
  • La solitude est le fond ultime de la condition humaine. L'homme est l'unique être qui se sente seul et qui cherche l'autre.
  • L'imagination religieuse avait conçu un Dieu supérieur à ses créatures ; l'imagination technique a conçu un Dieu-ingénieur, inférieur à ses inventions.
    La flamme double, éd. Gallimard
  • Le baume qui cicatrise la blessure du temps se nomme religion ; le savoir qui nous amène à vivre avec notre blessure se nomme philosophie.
    La flamme double, éd. Gallimard
  • La conscience des mots amène à la conscience de soi : à se connaître, à se reconnaître.
  • L'homme est un être qui s'est créé lui-même en créant un langage. Par la parole, l'homme est une métaphore de lui-même.
    L'Arc et la Lyre, éd. Gallimard
  • Nous avons perverti la critique. Nous l'avons mise au service de la haine de nous-mêmes et de notre monde.
  • La poésie n'est pas incompréhensible, elle est inexplicable.
    Liberté sur parole (1949)
  • Le silence a un sens. Ce qui ne peut pas être dit est ce qui nous touche le plus.
  • Le poème exige l'abolition du poète qui l'a écrit et la naissance du poète qui le lit.