Jean Bruno Wladimir François-de-Paule Le Fèvre d’Ormesson (16 juin 1925 - 5 décembre 2017), est romancier et chroniqueur français, membre de l’Académie française. Son livre La Gloire de l’Empire reçoit le Grand prix du roman de l'Académie française en 1971. Crédit photo : Georges Seguin
  • Si, en dépit de tant de larmes, le monde est une bénédiction, c'est qu'il recommence à chaque instant. La vie n'est qu'une suite de commencements, indéfinis dans le temps.
    Presque rien sur presque tout, éd. Gallimard
  • Le plus cruel quand on vieillit, c'est ce vide, peu à peu, qui se fait autour de soi. Admirés et aimés, les maîtres s'en vont les premiers.
  • Les espérances sont comme les femmes : les plus belles ne sont pas plus inaccessibles que les autres. Mieux vaut viser Rimbaud ou La Bruyère et rester loin derrière que viser Bordeaux ou Feuillet ou Sartre ou Eugène Sue et risquer de les atteindre.
    Qu’ai-je donc fait, éd. Robert Laffont
  • Dans les voyages, le plus beau est : le projet puis le souvenir…
  • Je ne regrette ni d'être venu ni de devoir repartir vers quelque chose d'inconnu dont personne, grâce à Dieu, n'a jamais pu rien savoir […]. Saluez le monde pour moi […] ; C'est une drôle de machine à faire verser des larmes de sang et à rendre fou de bonheur.
  • C'est pour vous rappeler à la réalité. L'amour lui-même, qui est une des rares choses auxquelles nous puissions, dans cette vallée d'erreurs et de larmes, dans cette galerie de faux-semblants, être tentés de croire, est frappé de malédiction. Il l'emporte de très loin sur toutes les bassesses du monde — mais il lui appartient encore : il en partage la misère. Reflet du sacré, il est un rêve, une nuée, une illusion scintillante. Un peu plus haut que tout le reste, il est une des facettes les plus brillantes et les plus enivrantes du néant de ce monde.
    Une fête en larmes, éd. Robert Laffont
  • Le bourgeois est plus familier des banques et des assurances que de l'agriculture et de la pêche en haute mer. Tout tient en un seul mot : l'argent. Ils ont un faible pour l'argent, même celui qu'ils n'ont pas et après lequel ils ne cessent jamais de courir.
    Et moi, je vis toujours, éd. Gallimard
  • Ne rien faire du tout, tel était mon but. Il m'a demandé beaucoup de mal. Il y avait de la légèreté, de la paresse dans cette attitude, mais au fond pas seulement. il y avait aussi une conscience aiguë de l'absurdité de beaucoup d'occupations
  • Le seul moyen honorable d'être séduisant, c'est d'être naturel. D'ailleurs, c'est ce que je pense aussi de l'élégance. Vouloir être élégant, c'est vulgaire. Il faut être ce que l'on est.
  • La littérature pourtant n'est pas faite d'abord d'histoires, quelques belles ou séduisantes qu'elles puissent être, ni de passions, ni d'expérience: elle est faite d'abord de mots. La littérature n'est pas un message. Elle n'est pas non plus une plaisanterie, une gaudriole, un divertissement. Il y a quelque chose de presque indéfinissable, quelque chose d'obscur et de lumineux, qui règne sur la littérature : ce quelque chose est le style.
    Une autre histoire de la littérature française (tome 2), NiL Éditions
  • Je persiste à voir dans la littérature le plus agréable des beaux-arts et une occupation de bonne compagnie.
    L'amour est un plaisir, éd. Julliard
  • Jamais le monde n'a été aussi bas. Aussi veule, aussi médiocre. Il ne croit plus à rien si ce n'est à l'argent.
    Casimir mène la grande vie, éd. Flammarion
  • De temps en temps, le soir, je sens quelque chose qui éclate en moi et qui m'inonde de bonheur. Et je le dis. J'aime ce monde où je vis, ce qu'il me procure et ce qu'il m'impose : le soleil sur la neige, le bureau le lundi, la révolution demain…
    Du côté de chez Jean, éd. Gallimard
  • Nous n'avons après tout que quelques années à passer dans ce mystère qu'est la vie. Autant l'éclairer par un peu de beauté, de passion, d'amusement.
  • Nous sommes condamnés à la pensée comme nous sommes condamnés au temps et à la liberté. Il est un peu gauche pour un homme de parler de pensée, car il ne peut rien en dire qu’en se servant de la pensée, ou de ce qui lui tient lieu. Ce qui le précipite aussitôt dans un cercle vicieux et dans un tourbillon dont personne ne peut sortir et qui donne le vertige. Penser la pensée est le plus drôle, le plus cruel, le plus dangereux des drôles de jeux.
    Presque rien sur presque tout, éd. Gallimard
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