Robert Musil ( - ) est un ingénieur, écrivain, essayiste et dramaturge autrichien.
  • L'époque est antiphilosophique et lâche : on n'a pas le courage de décider ce qui est valeur et ce qui n'en est pas.
  • Écrire n'est pas une activité, c'est un état.
    L'Homme sans qualité, éd. Le Seuil
  • Il n'y a plus d'avenir dans l'instable que dans le stable, et le présent n'est rien qu'une hypothèse que l'on n'a pas encore pu dépasser.
    L'Homme sans qualité, éd. Le Seuil
  • Si vous comptez noyer vos problèmes dans l'alcool, gardez à l'esprit que certains problèmes savent parfaitement nager.
  • On reconnaît les villes à leur démarche, comme les humains.
  • Il faut apprendre à éprouver la vie comme un long glissement calme. Au moment où l'on y parvient, on est aussi près de la mort que de la vie.
    Les désarrois de l'élève Törless, éd. Points
  • Aucun être n'est beau ou laid, bon ou mauvais, supérieur ou ennuyeux en soi, mais sa valeur dépend toujours du fait que l'on croit ou ne croit pas en lui.
  • Personne n'est jamais assez fort pour échapper entièrement aux faiblesses de son époque.
  • Plus personne n'a le droit d'ignorer que les grands orateurs sont nés d'un défaut d'élocution et les héros d'une faiblesse, autrement dit, que notre nature commence toujours par creuser un trou là où elle veut édifier une montagne.
  • Les sentiments empruntés aident les jeunes gens à franchir le terrain psychique si dangereusement mouvant de ces années où l'on voudrait tant être quelqu'un alors qu'on n'en a pas encore les moyens.
  • Ce qui distingue un homme sain d'un aliéné, c'est précisément que l'homme sain a toutes les maladies mentales, et que l'aliéné n'en a qu'une.
  • Nieras-tu que nous soyons cachés à l'intérieur de nous-mêmes comme la statue dans le bloc de marbre ? Il faut se sculpter soi-même ! On doit s'y contraindre les uns les autres !
  • Je pense que nous n'avons rien de précis à exiger les uns des autres ; en fait, nous n'avons pas à attendre des actes les uns des autres, mais à créer d'abord leurs prémisses.
  • En fin de compte, on ne peut rien réparer : on peut seulement améliorer.