• Dans la société, l'honnête homme est une variété de l'espèce humaine.
    Maximes et Pensées
  • La société serait une chose charmante, si l'on s'intéressait les uns aux autres.
    Maximes et Pensées
  • Les liaisons de société, la camaraderie, tout cela est à l'amitié ce que le sigisbéisme est à l'amour.
    Maximes et Pensées
  • Frères d'une grande famille, les enfants ne perdent leurs traits de ressemblance qu'en perdant l'innocence, la même partout. Alors les passions modifiées par les climats, les gouvernements et les mœurs font les nations diverses ; le genre humain cesse de s'entendre et de parler le même langage : c'est la société qui est la véritable tour de Babel.
    Mémoires d'Outre-Tombe (1848)
  • Quelle serait une société universelle qui n'aurait point de pays particulier, qui ne serait ni française, ni portugaise, ni italienne, ni russe, ni tartare, ni turque, ni persanne, ni indienne, ni chinoise, ni américaine, ou plutôt qui serait à la fois toutes ces sociétés ? Qu'en résulterait-il pour ses mœurs, ses sciences, ses arts, sa poésie ? Comment s'exprimeraient des passions ressenties à la fois à la manière des différents peuples dans les différents climats ? Comment entrerait dans le langage cette confusion de besoins et d'images produits des divers soleils qui auraient éclairé une jeunesse, une virilité et une vieillesse communes ? Et quel serait ce langage ? De la fusion de sociétés résultera-t-il un idiome universel, ou bien y aura-t-il un dialecte de transaction servant à l'usage journalier, tandis que chaque nation parlerait sa propre langue, ou bien les langues diverses seraient-elles entendues de tous ? Sous quelle règle semblable, sous quelle loi unique existerait cette société ? Comment trouver place sur une terre agrandie par la puissance d'ubiquité, et rétrécie par les petites proportions d'un globe fouillé partout ? Il ne resterait qu'à demander à la science le moyen de changer de planète.
    Mémoires d’outre-tombe (1848)
  • La vie en société c'est quand tout le monde est là et qu'il n'y a personne.
    L'Inespérée, éd. Gallimard
  • [...] Aucune société n'est parfaite. Toutes comportent par nature une impureté incompatible avec les normes qu'elles proclament et qui se traduit concrètement par une certaine dose d'injustice, d'insensibilité, de cruauté. Comment évaluer cette dose ? L'enquête ethnographique y parvient. Car s'il est vrai que la comparaison d'un petit nombre de sociétés les fait apparaître très différentes entre elles, ces différences s'atténuent quand le champ d'investigation s'élargit. On découvre alors qu'aucune société n'est foncièrement bonne ; mais aucune n'est absolument mauvaise ; toutes offrent certains avantages à leurs membres, compte tenu d'un résidu d'iniquité dont l'importance paraît approximativement constante et qui correspond peut-être à un inertie spécifique qui s'oppose, sur le plan de la vie sociale, aux efforts d'organisation.
    Tristes tropiques
  • Plus une société devient démente, plus le langage a pour charge de planquer cette démence derrière un lexique fréquentable.
  • L'harmonie, l'amitié, la communauté sont de grands biens. L'harmonie sociale est à nos yeux le summum bonum - le plus grand bien. Il faut éviter comme la peste tout ce qui subvertit, tout ce qui mine ce bien auquel nous aspirons. La colère, la rancœur, l'esprit de vengeance, jusqu'au succès à travers une compétitivité agressive ne font que le ronger.
  • Une société ne peut progresser en liberté et en communauté que si elle progresse en solidarité.
  • Une société s'autoproduit sans cesse parce qu'elle s'autodétruit sans cesse.
    Le paradigme perdu, éd. Seuil
  • Une société ne peut progresser en complexité que si elle progresse en solidarité.
  • Les époques de crises, désordres, conflits, angoisses, peurs, suscitent en même temps que fureurs, haines et fantasmes, des visions unilatérales, réductrices et manichéennes. Toute vision complexe devient alors insane et perverse.
  • Quoique la société ne soit rien sans les individus, chacun d'eux est beaucoup plus un produit de la société qu'il n'en est l'auteur.
  • La conscience collective est l'ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne des membres d'une société.
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