Benjamin Constant ( - ) est un homme politique et écrivain français d'origine suisse. Il soutient les Coups d'État du 18 fructidor an V et du 18 Brumaire puis devient, sous le Consulat, le leader de l'opposition libérale. Il est élu député en 1818 et le restera jusqu'à sa mort en 1830. Chef de file de l'opposition libérale, il défend le régime parlementaire et soutient l'installation de Louis-Philippe sur le trône lors de la Révolution de juillet.
  • La peur de l'ennui est mon impulsion dominante.
    Journal intime, 6 janvier 1803
  • Le monde se dépeuple pour ceux qui avancent dans la vie, tout ce qui leur était cher les abandonne au fil des années, et la terre n'est plus pour eux qu'une vaste solitude qu'il faut traverser avec courage, mais le courage n'est pas du bonheur.
    Lettre à Charles de Constant, 11 avril 1830
  • La reconnaissance a la mémoire courte.
    Cours de politique constitutionnelle (1818-1820)
  • Il faut prendre la vie comme elle vient, mais il n'y a pas que du plaisir à la prendre ainsi.
    Lettre à Rosalie de Constant, 15 février 1830
  • Malheur à l'homme qui, dans les premiers moments d'une liaison d'amour, ne croit pas que cette liaison doit être éternelle.
    Adolphe
  • Les années s'écoulent et elles emportent nos forces et nous amènent les infirmités ; elles nous ôtent pièce à pièce tous nos moyens de plaisir ; elles nous laissent pour nourriture le passé qui est triste, et pour perspective l'avenir qui est court.
    Lettre à Rosalie de Constant, 18 novembre 1828
  • C'est un affreux malheur de n'être pas aimé quand on aime ; mais c'en est un bien grand d'être aimé avec passion quand on n'aime plus.
    Adolphe (1816)
  • La société est un vaisseau sur lequel nous sommes tous passagers.
    Mélanges de littérature et de politique (1829)
  • Toute autorité qui n'émane pas de la volonté générale est incontestablement illégitime. […] L'autorité qui émane de la volonté générale n'est pas légitime par cela seul […]. La souveraineté n'existe que d'une manière limitée et relative. Au point où commence l'indépendance de l'existence individuelle, s'arrête la juridiction de cette souveraineté. Si la société franchit cette ligne, elle se rend aussi coupable de tyrannie que le despote qui n'a pour titre que le glaive exterminateur. La légitimité de l'autorité dépend de son objet aussi bien que de sa source.
    Principes de politique (1806)
  • Le cours des choses est bien plus fort que la volonté des hommes.
    Lettre à Samuel de Constant, 20 janvier 1800
  • L'erreur de ceux qui, de bonne foi dans leur amour de la liberté, ont accordé à la souveraineté du peuple un pouvoir sans bornes, vient de la manière dont se sont formées leurs idées en politique. Ils ont vu dans l'histoire un petit nombre d'hommes, ou même un seul, en possession d'un pouvoir immense, qui faisait beaucoup de mal; mais leur courroux s'est dirigé contre les possesseurs du pouvoir, et non contre le pouvoir même. Au lieu de le détruire, ils n'ont songé qu'à le déplacer.
    Principes de politique (1806)
  • L'Histoire est comme le soleil, un flambeau allumé pour tout le monde.
    Mélanges de littérature et de politique (1829)
  • L'individu n'est, même dans les états les plus libres, souverain qu'en apparence [...] sa souveraineté est restreinte, presque toujours suspendue (…) et si, à des époques fixes et rares, et entouré de précautions et d'entraves, il exerce cette souveraineté, ce n'est jamais que pour l'abdiquer.
    Principes de politique (1806)
  • Le ridicule attaque tout, et ne détruit rien.
    De l'esprit de conquête et d'usurpation dans leurs rapports avec la civilisation européenne (1814)
  • Combien il vaut mieux souffrir de l'oppression de ses ennemis que rougir des excès de ses alliés.
    De l'esprit de conquête et de l'usurpation dans leurs rapports avec la civilisation européenne (1814)
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