Lucrèce est un poète et philosophe romain du Ier siècle av. J.-C., auteur d'un seul ouvrage en six parties, le De rerum natura traduit par De la nature.
  • Genre : Homme
  • Nationalité : Italien
  • Professions : Philosophe, Poète
  • Date de naissance / décès : 94 av. J.-C. ? - 54 av. J.-C. ?
  • Si la peur accable ainsi les mortels, c'est qu'ils observent sur la terre et dans le ciel mille phénomènes dont les causes leur sont cachées et qu'ils attribuent à la volonté divine.
    De rerum natura
  • Ce qui rend les hommes esclaves de la peur, c'est que, témoins de mille faits accomplis dans le ciel et sur la terre, mais incapables d'en apercevoir les causes, ils les imputent à une puissance divine.
    De rerum natura, I
  • Oui, s'il doit y avoir des maux ou des douleurs futures, il faut pour en souffrir que l'homme existe encore. Puisque la mort exclut ce fait, abolissant l'être en qui les tracas pourraient se concentrer, assurément la mort n'a rien pour nous de redoutable.
    De rerum natura, III
  • Tout est enchaîné par les liens de la destinée.
    De rerum natura
  • Dans l'aveuglement de la passion, les hommes attribuent à l'objet de leur amour les mérites qu'il n'a pas.
    De rerum natura
  • Éviter de tomber dans les rets de l'amour est moins difficile que de s'en dégager.
    De rerum natura
  • Fuir l'amour n'est point se priver des joies de Vénus, c'est au contraire jouir sans payer la rançon.
    De rerum natura, IV
  • La vie de l'amant est vouée à l'esclavage.
    De rerum natura
  • La vie n'est donnée à personne en propriété, elle est donnée à tous en usufruit.
    De rerum natura
  • Toujours nous tournons dans le même cercle sans pouvoir en sortir... Tant que demeure éloigné l'objet de nos désirs, il nous semble supérieur à tout le reste ; est-il à nous, que nous désirons autre chose, et la même soif de la vie nous tient toujours en haleine...
    De rerum natura
  • L'amour nourrit l'amour ; il est l'unique chose dont la possession aiguise le désir. Plus le cœur en a pris, plus il en veut saisir.
    De rerum natura
  • L'amour est un abcès qui, à le nourrir, s'avive et s'envenime ; c'est une frénésie que chaque jour accroît, et le mal s'aggrave si de nouvelles blessures ne font pas diversion à la première, si tu ne te confies pas encore sanglant aux soins de la Vénus vagabonde et n'imprimes pas un nouveau cours aux transports de ta passion.
    De rerum natura
  • La plus grande douceur est d'occuper les hauts lieux fortifiés par la pensée des sages, ces régions sereines d'où s'aperçoit au loin le reste des hommes, qui errent ça et là en cherchant le chemin de la vie.