• On ne lit pas seulement des phrases. On lit tout ce qui, entre les mots, vibre, dans les espaces vierges, les marges blanches. Qu'y a-t-il de plus intime que la lecture ? Ce chuchotement qui nous atteint au plus profond de nous, comme si, tout autour, une nuit accidentelle, était tombée sur le monde et l'avait rendu silencieux. Soudain il n'y a plus rien. Il n'y a plus que ce texte, qui résonne en nous.
    Un temps fou, éd. Stock
  • Nous lisons parce que, même si lire n'est pas indispensable pour vivre, la vie est plus aisée, plus claire, plus ample pour ceux qui lisent que pour ceux qui ne lisent pas.
  • L'exercice jamais clos de la lecture demeure le lieu par excellence de l'apprentissage de soi et de l'autre, découverte non d'une personnalité forme mais d'une identité obstinément en devenir.
    La Littérature, pour quoi faire ?, éd. Collège de France/Fayard
  • Pour bien comprendre quelqu'un, c'est mieux de lire, par-dessus son épaule, les livres qu'il lit.
    L'art presque perdu de ne rien faire, éd. Boréal
  • Lire n'est pas nécessaire pour le corps, seul l'oxygène l'est, mais un bon livre oxygène l'esprit.
  • Dans chaque mot se trouve un oiseau aux ailes repliées, qui attend le souffle du lecteur.
  • La lecture est un exercice profitable, sous condition qu'elle ne se substitue pas à la réflexion.
  • Peut-être distinguera-t-on à la fin de ce siècle deux classes d'hommes, les uns formés par la télévision, les autres par la lecture.
  • J'ai du mal à me représenter un jour sans lecture, et je me demande souvent si je n'ai pas au fond vécu en lecteur. Le monde des livres serait alors le monde authentique pour lequel le vécu ne représenterait que la confirmation espérée…
    Soixante-dix s'efface, IV, éd. Gallimard
  • La lecture, comme tout acte d'amour, nécessite de la tendresse, de la finesse et de l'originalité. On doit courtiser un livre, de la même manière qu'on courtise une femme, jusqu'à mériter sa complicité, afin de vivre avec, pour le meilleur et pour le pire… Le mariage avec les livres est la seule union qui ne souffre pas du délit d'adultère.
    Les petits-fils nègres de Vercingétorix, éd. Le Serpent à plumes
  • Commencer un roman, c'est prendre congé de la vie réelle.
  • L'important n'est pas de savoir lire mais de savoir ce qu'on lit, de raisonner sur ce qu'on lit, d'exercer un esprit critique sur la lecture. En dehors de cela, la lecture n'a aucun sens.
    Propagandes (1962)
  • Les blessures des héros de la littérature sont rapidement guéries par le baume de la lecture.
    Les roses d'Atacama
  • Je ne cesserai pas d'écrire, de lire. C'est ma façon d'aimer.
    Comme on respire, éd. Thierry Magnier
  • Habiter avec les livres, c'est habiter avec le silence des autres.