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L’académie suédoise récompense l’écrivain et scénariste hongrois László Krasznahorkai. Il succède à la Sud-Coréenne Han Kang, première femme asiatique à avoir reçue cette distinction.

László Krasznahorkai, né le 5 janvier 1954 à Gyula, en Hongrie, est un écrivain reconnu pour son style dense et labyrinthique. Diplômé en droit et en littérature hongroise, il s’impose dans les années 1980 avec Sátántangó (1985), roman sombre et apocalyptique qui lui vaut une notoriété immédiate.

Son œuvre, traduite dans de nombreuses langues, explore la décadence du monde moderne et les dérives de la condition humaine, dans une prose souvent comparée à celle de Kafka ou de Musil. Collaborateur régulier du cinéaste Béla Tarr, plusieurs de ses romans ont été adaptés à l’écran, notamment Les Harmonies Werckmeister et Le Tango de Satan.

Lauréat du Man Booker International Prize en 2015, Krasznahorkai est considéré comme l’une des grandes voix de la littérature contemporaine d’Europe centrale, alliant profondeur métaphysique et intensité poétique dans une écriture exigeante et singulière.

Le Prix du Roman Fnac 2025 a été décerné à John Boyne pour son roman Les éléments (éd. JC Lattès).

John Boyne, né le 30 avril 1971 à Dublin, est un écrivain irlandais reconnu pour ses romans traduits dans plus de cinquante langues. Diplômé du Trinity College de Dublin et du University of East Anglia à Norwich, il publie son premier recueil de nouvelles en 2000 avant de se consacrer principalement au roman.

Son œuvre, riche et variée, explore aussi bien l’histoire que des thèmes contemporains tels que l’identité et la mémoire. Il accède à une notoriété internationale avec The Boy in the Striped Pyjamas (Le Garçon au pyjama rayé, 2006), roman jeunesse adapté au cinéma et vendu à plusieurs millions d’exemplaires. Boyne a également écrit des romans pour adultes, parmi lesquels The Absolutist (2011) et The Heart’s Invisible Furies (2017), salués par la critique. Installé à Dublin, il poursuit une carrière prolifique, publiant régulièrement de nouvelles œuvres qui rencontrent un large public..

Résumé :

D’une mère en fuite sur une île à un jeune prodige des terrains de football en passant par une chirurgienne des grands brûlés hantée par des traumatismes, et enfin, un père qui monte dans un avion pour un voyage initiatique avec son fils, John Boyne crée un kaléidoscope de quatre récits entrelacés pour former une fresque magistrale.

Grâce à une prose envoûtante, John Boyne sonde les éléments et les êtres avec une empathie extraordinaire et une honnêteté implacable, nous mettant sans cesse au défi de confronter nos propres définitions de la culpabilité et de l’innocence.

Découvrir le livre

La Bibliothèque nationale de France (BnF) a décerné son grand prix annuel à Michelle Perrot, historienne et autrice renommée. Ce prix honorifique salue l’ensemble de son parcours et de ses écrits, qui ont marqué la vie culturelle et intellectuelle française.

Biographie

Michelle Perrot, née le 18 mai 1928 à Paris, est une historienne française spécialisée dans l’histoire contemporaine. Elle a été professeure à l’université Paris-Diderot, où elle est professeure émérite, après avoir d’abord exercé comme enseignante du secondaire.

Elle a dirigé d’importants travaux sur l’histoire des femmes, le genre, le mouvement ouvrier et le système carcéral. Militante, elle a d’abord adhéré au Parti communiste dans les années 1950 puis s’en est éloignée, tout en s’engageant contre la torture en Algérie, le négationnisme et pour la cause des femmes. Elle a aussi collaboré avec des médias, notamment l’émission Les Lundis de l’Histoire sur France Culture, et participé à des conseils nationaux (programmes, sida).

Parmi ses distinctions, figurent le prix Femina essai (2009), le prix Simone-de-Beauvoir (2014) et son élévation au rang de grand officier de la Légion d’honneur en 2021.

Pour son édition 2025, la Fondation Simone et Cino Del Duca a attribué son Prix mondial Cino Del Duca à l’écrivain franco – algérien d’expression française Boualem Sansal.

Biographie

Boualem Sansal, né le 15 octobre 1944 ou 1949 à Theniet El Had, Algérie, est un écrivain franco-algérien d’expression française. Ingénieur et haut fonctionnaire, il se tourne vers l’écriture après la guerre civile algérienne. Son premier roman, Le Serment des barbares (1999), dépeint la violence et la corruption en Algérie, marquant son entrée en littérature. Ses œuvres, comme Le Village de l’Allemand (2008) ou 2084 : La fin du monde (2015), explorent les dérives totalitaires et l’islamisme, souvent censurées en Algérie.

Récompensé par de nombreux prix, dont le grand prix du roman de l’Académie française en 2015 pour son roman 2084 : la fin du monde, il est salué pour sa plume courageuse. Incarcéré depuis novembre 2024 à Alger pour « atteinte à l’unité nationale », il reste une figure de la liberté d’expression. Il souffre d’un cancer, et son procès en appel en juin 2025 a requis dix ans de prison.

Ce lundi 2 juin, le jury du prix du Livre Inter 2025 a récompensé Florence Seyvos pour son roman Un perdant magnifique (éd. de L’Olivier). Ce roman a précédemment été honoré par deux distinctions littéraires prestigieuses : le prix Flaubert et le prix de la Closerie des Lilas.

Le livre de Florence Seyvos a été choisi parmi une sélection de 10 œuvres, par un groupe de lecteurs diversifié composé de 24 personnes – 12 femmes et 12 hommes – représentant différentes régions françaises, sous la présidence de l’auteure Marie-Hélène Lafon.

Résumé

Au cœur d’une famille en pleine implosion, le beau-père atypique capte toutes les attentions. Mythomane, dépensier, capricieux, suicidaire, généreux, élégant, clochardisé, sincère, menteur, enthousiaste, dépressif, Jacques est tout cela à la fois. Entre la France et la Côte d’Ivoire, il entraîne la narratrice, sa sœur Irène et leur mère dans un tourbillon qui finira par le tuer.

Depuis toujours, Florence Seyvos est comme hantée par ce personnage mystérieux… et toxique. Avec Un perdant magnifique, elle n’a jamais été aussi proche de la vérité. Une vérité douloureuse qu’elle restitue avec ce mélange de pudeur et de violence qui est sa marque de fabrique. Comme dans Le Garçon incassable, son plus grand succès à ce jour, elle parvient à poser un regard précis, parfois cruel, sur toutes les situations, mais avec une délicatesse infinie.