Le Prix du Meilleur Livre Étranger, fondé en 1948 et décerné pour la première fois en 1949, est une distinction littéraire française qui célèbre l’excellence des œuvres littéraires internationales traduites en français. Porté par un jury composé de critiques littéraires et de personnalités influentes du monde des lettres, ce prix s’inscrit dans une tradition française d’ouverture aux cultures et aux imaginaires étrangers.
Une reconnaissance pour la littérature étrangère
Le Prix du Meilleur Livre Étranger valorise les écrivains du monde entier, leur offrant une plateforme pour atteindre un public français. Chaque année, deux prix sont remis : l’un pour la meilleure œuvre de fiction et l’autre pour le meilleur essai. Ce double volet permet de mettre en lumière aussi bien des récits captivants que des réflexions intellectuelles majeures.
Un palmarès riche et diversifié
Depuis sa création, le prix a couronné des auteurs de renom, souvent devenus des figures incontournables de la littérature mondiale. On y trouve des noms comme Gabriel García Márquez, qui a été récompensé en 1969 pour Cent ans de solitude, ou encore J. R. R. Tolkien, lauréat en 1973 avec Le Seigneur des anneaux. Ces distinctions ont souvent joué un rôle clé dans la reconnaissance de ces œuvres par le public français et leur traduction dans d’autres langues.
Les lauréats de la catégorie essai incluent des penseurs marquants, dont des philosophes et des historiens, dont les travaux ont eu un impact profond sur la compréhension des enjeux mondiaux. Ainsi, le prix contribue également à élargir les horizons intellectuels des lecteurs.
Un symbole d'ouverture culturelle
Dans un monde où les échanges culturels sont cruciaux pour promouvoir la compréhension mutuelle, ce prix joue un rôle essentiel. Il encourage les éditeurs français à traduire des œuvres importantes et incite les lecteurs à découvrir des univers littéraires souvent méconnus.
Les lauréats du Prix du Meilleur Livre Étranger depuis 1949
Catégorie roman ou poésie
- 2024 : Hisham Matar, pour Mes amis (éd. Gallimard), traduit de l’anglais par David Fauquemberg)
- 2023 : Sebastian Barry, pour Au bon vieux temps de Dieu (éd. Joëlle Losfeld), traduit de l’anglais par Laëtitia Devaux
- 2022 : Juan Gabriel Vásquez, pour Une rétrospective (éd. Le Seuil, Colombie), traduit par Isabelle Gugnon
- 2021 : Gouzel Iakhina, pour Les Enfants de la Volga (éd. Noir sur Blanc), traduit du russe par Maud Mabillard
- 2020 : Colum McCann, pour Apeirogon (éd. Belfond), traduit de l’anglais par Clément Baude
- 2019 : Christoph Hein, pour L’Ombre d’un père (éd. Metaillié), traduit de l’allemand par Nicole Bary
- 2018 : Eduardo Halfon, pour Deuils (éd. Quai Voltaire), traduit de l’espagnol par David Fauquemberg
- 2017 : Viet Thanh Nguyen, pour Le Sympathisant (éd. Belfond), traduit de l’américain par Clément Baude
- 2016 : Helen Macdonald, pour M pour Mabel (éd. Fleuve éditions), traduit de l’anglais par Marie-Anne de Béru
- 2015 : Martin Amis, pour La Zone d’intérêt (éd. Calmann-Lévy), traduit de l’anglais par Bernard Turle
- 2014 : Drago Jančar, pour Cette nuit, je l’ai vue (éd. Phébus), traduit du slovène par Andrée Lück-Gaye
- 2013 : Alan Hollinghurst, pour L’Enfant de l’étranger (éd. Albin Michel), traduit de l’anglais par Bernard Turle
- 2012 : Avraham Yehoshua, pour Rétrospective (éd. Grasset/Calmann-Lévy), traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche
- 2011 : Alessandro Piperno, pour Persécution (éd. Liana Levi), traduit de l’italien par Fanchita González-Batlle
- 2010 : Gonçalo M. Tavares, pour Apprendre à prier à l’ère de la technique (éd. Viviane Hamy), traduit du portugais par Dominique Nédellec
- 2009 : Karel Schoeman, pour Cette vie (éd. Phébus), traduit de l’afrikaans par Pierre-Marie Finkelstein
- 2008 : Charles Lewinsky, pour Melnitz (éd. Grasset), traduit de l’allemand par Léa Marcou
- 2007 : Joseph McBride, pour À la recherche de John Ford (éd. Actes Sud), traduit de l’anglais par Jean-Pierre Coursodon
- 2006 : Nicole Krauss, pour L’Histoire de l’amour (éd. Gallimard), traduit de l’anglais par Bernard Hoeppfner
- 2005 : Colm Tóibín, pour Le Maître (éd. Robert Laffont), traduit de l’anglais par Anna Gibson
- 2004 : Carlos Ruiz Zafón, pour L’Ombre du vent (éd. Grasset), traduit de l’espagnol par François Maspero
- 2003 : Peter Carey, pour La Véritable Histoire du gang Kelly (éd. Plon), traduit de l’anglais par Elisabeth Peelaert
- 2002 : Orhan Pamuk, pour Mon nom est Rouge (éd. Gallimard), traduit du turc par Gilles Authier
- 2001 : Per Olov Enquist, pour Le Médecin personnel du roi (éd. Actes Sud), traduit du suédois par Marc de Gouvenain et Lena Grumbach
- 2000 : Abilio Estévez, pour Ce royaume t’appartient (éd. Grasset), traduit de l’espagnol par Alice Seelow & Philip Roth, pour Pastorale américaine traduit de l’anglais par Josée Kamoun et pour l’ensemble de son œuvre (éd. Gallimard)
- 1999 : Péter Nádas, pour Le Livre des mémoires (éd. Plon), traduit du hongrois par Georges Kassaï
- 1998 : Anna Maria Ortese, pour La Douleur du chardonneret (éd. Gallimard), traduit de l’italien par Louis Bonalumi & Eduardo Mendoza, pour Une comédie légère (éd. Seuil) traduit de l’espagnol par François Maspero et pour l’ensemble de son œuvre
- 1997 : Antonio Lobo Antunes, pour Le Manuel des inquisiteurs (éd. Christian Bourgois), traduit du portugais par Carlos Batista
- 1996 : Jonathan Coe, pour Testament à l’anglaise (éd. Gallimard), traduit de l’anglais par Jean Pavans
- 1995 : Joan Brady, pour L’Enfant loué (éd. Plon), traduit de l’anglais par Pierre Alien
- 1994 : Graham Swift, pour À tout jamais (éd. Gallimard), traduit de l’anglais par Robert Davreu
- 1993 : Tim O’Brien, pour À propos de courage (éd. Plon), traduit de l’anglais par Jean-Yves Prate
- 1992 : Jane Urquhart, pour Niagara (éd. Albin Michel), traduit de l’anglais par Anne Rabinovitch
- 1991 : Youozas Baltouchis, pour La Saga de Youza (éd. Alinéa), traduit d’après le texte lituanien et sa traduction en russe (Skaganie o Ûzase, 1981) par Denise Yoccoz-Neugeot
- 1990 : Jaan Kross, pour Le Fou du tsar (éd. Robert Laffont), traduit de l’estonien par Jean-Luc Moreau
- 1989 : Andreï Bitov, pour La Maison Pouchkine (éd. Albin Michel), traduit du russe par Philippe Mennecier
- 1988 : Margaríta Karapánou, pour Le Somnambule (éd. Gallimard), adapté du grec par l’auteure
- 1987 : John Fowles, pour La Créature (éd. Albin Michel), traduit de l’anglais par Annie Saumont
- 1986 : Fernando del Paso, pour Palinure de Mexico (éd. Fayard), traduit de l’espagnol par Michel Bibard
- 1985 : Salman Rushdie, pour La Honte (éd. Plon), traduit de l’anglais par Jean Guiloineau
- 1984 : Vassili Grossman, pour Vie et Destin (éd. Gallimard), traduit du russe par Wladimir Berelowitch et Anne Coldefy-Faucard
- 1983 : Héctor Bianciotti, pour L’amour n’est pas aimé (éd. Gallimard), traduit de l’espagnol par Françoise Rosset
- 1982 : Witold Gombrowicz, pour Journal tome III 1961-1969 (éd. Bourgois), traduit du polonais par Allan Kosko
- 1981 : Anthony Burgess, pour La Puissance des ténèbres (éd. Acropole/Belfond), traduit de l’anglais par Georges Belmont et Hortense Chabrier
- 1980 : Mario Vargas Llosa, pour La Tante Julia et le Scribouillard (éd. Gallimard), traduit de l’espagnol par Albert Bensoussan & Gerard Manley Hopkins, pour Grandeur de Dieu et autres poèmes (éd. Granit) traduit de l’anglais par Jean Mambrino
- 1979 : Adolfo Bioy Casares, pour Plan d’évasion (éd. Robert Laffont), traduit de l’espagnol par Françoise-Marie Rosset
- 1978 : Yaşar Kemal, pour L’Herbe qui ne meurt pas (éd. Gallimard), traduit du turc par Münevver Andaç
- 1977 : Mario Pomilio, pour Le Cinquième Évangile (éd. Fayard), traduit de l’italien par Henri Louette
- 1976 : Ernesto Sábato, pour L’Ange des ténèbres (Seuil), traduit de l’espagnol par Maurice Manly & W. H. Auden, pour Poésies choisies (éd. Gallimard) traduites de l’anglais par Jean Lambert
- 1975 : Leonardo Sciascia, pour Todo modo (éd. Denoël), traduit de l’italien par René Daillie
- 1974 : Bruno Schulz, pour Les Boutiques de cannelle et Le Sanatorium au croque-mort (éd. Denoël), traduit du polonais par Thérèse Douchy, Georges Lisowski et Georges Sidre
- 1973 : J. R. R. Tolkien, pour Le Seigneur des anneaux (éd. Christian Bourgois), traduit de l’anglais par Francis Ledoux4
- 1973 : John Hawkes, pour Les Oranges de sang (éd. Gallimard), traduit de l’anglais par Alain Delahaye
- 1971 : Stratis Tsirkas, pour Cités à la dérive (éd. Seuil), traduit du grec par Catherine Lerouvre et Chrysa Prokopaki
- 1970 : Guillermo Cabrera Infante, pour Trois tristes tigres (éd. Gallimard), traduit de l’espagnol par Albert Bensoussan
- 1969 : Gabriel García Márquez, pour Cent ans de solitude (éd. Seuil), traduit de l’espagnol par Claude et Carmen Durand
- 1968 : Alexandre Soljenitsyne, pour Le Premier Cercle (éd. Robert Laffont), traduit du russe par Louis Martine et Le Pavillon des cancéreux, traduit du russe par Michel Aucouturier
- 1967 : Kōbō Abe, pour La Femme des sables (éd. Stock), traduit du japonais par Georges Bonneau
- 1966 : Peter Härtling, Niembsch ou l’Immobilité (éd. Seuil), traduit de l’allemand par Bernard Lortholary
- 1965 : John Updike, pour Le Centaure (éd. Seuil) , traduit de l’anglais par Laure Casseau
- 1964 : Isaac Bashevis Singer, pour Le Magicien de Lublin (éd. Stock), traduit de l’anglais par Gisèle Bernier
- 1963 : ?
- 1962 : Günter Grass, pour Le Tambour (éd. Seuil), traduit de l’allemand par Jean Amsler
- 1961 : Yasunari Kawabata, pour Pays de neige (éd. Albin Michel), traduit du japonais par Fujimori Bunkichi et Armel Guerne
- 1960 : Angus Wilson, pour Les Quarante Ans de Mrs. Eliot (éd. Stock), traduit de l’anglais par Claude Elsen
- 1959 : Lawrence Durrell, pour Justine et Balthazar (tomes du Quatuor d’Alexandrie) (éd. Buchet-Chastel), traduit de l’anglais par Roger Giroux
- 1958 : Robert Musil, L’Homme sans qualités (éd. Seuil), traduit de l’allemand par Philippe Jaccottet
- 1957 : Pavel Melnikov-Petchersky, Dans les forêts (éd. Gallimard), traduit du russe par Sylvie Luneau
- 1956 : Alejo Carpentier, Le Partage des eaux (éd. Gallimard), traduit de l’espagnol par René L-F Durand
- 1955 : Heinrich Böll, Les Enfants des morts (éd. Seuil), traduit de l’allemand par Blanche Gidon
- 1954 : Níkos Kazantzákis, pour Alexis Zorba (éd. Plon), traduit du grec par Yvonne Gauthier et Gisèle Prassinos
- 1953 : Robert Penn Warren, pour Les Fous du roi (éd; Stock), traduit de l’anglais par Pierre Singer
- 1952 : Vasco Pratolini, pour Chronique des pauvres amants (éd. Stock), traduit de l’italien par Gennie Luccioni
- 1951 : Pär Lagerkvist, pour Barabbas (éd. Stock), traduit du suédois par Marguerite Gay et Gerd de Mautort
- 1950 : Miguel Ángel Asturias, pour Monsieur le Président, traduit de l’espagnol par Georges Pillement
- 1949 : Elias Canetti, pour La Tour de Babel (éd. Arthaud), traduit de l’allemand par Paule Arhex