• Dès qu'il y a ville, et canalisation de son mouvement par les rues, la vie me paraît toujours plus ou moins y couler avec une monotonie égalisante de fleuve.
    La forme d'une Ville, éd. José Corti
  • L'ascenseur n'entre pas dans la catégorie des objets de confort. Il est bien plus que cela. Il est le miracle mécanique qui a un jour permis aux villes de se redresser sur leurs pattes arrière et de se tenir debout. Il a inventé la verticalité, les grandes orgues architecturales mais aussi toutes les maladies dégénératives qu'elles ont engendrées.
    Le cas Sneijder, éd. de l'Olivier
  • Combien d'entre nous sont capables de distinguer les odeurs de midi et de minuit, ou de l'hiver et de l'été, ou d'un temps venteux et d'un temps calme ? Si l'homme est si généralement moins heureux dans les villes qu'à la campagne, c'est parce que toutes ces variations et nuances de la vue, de l'odorat et du son sont moins nettement marquées et se perdent dans la monotonie générale des murs gris et des pavés de ciment.
    L'importance de vivre
  • Les villes, que nous habitons, sont les écoles de la mort, parce qu'elles sont inhumaines. Chacune est devenue le carrefour de la rumeur et du relent, chacune devenant un chaos d'édifices, où nous nous entassons par millions, en perdant nos raisons de vivre.
    Bréviaire du chaos, éd. L'Âge d'Homme
  • Chaque ville se transforme avec la nuit et présente un visage inconnu.
    Rêves amers, éd. Bayard Jeunesse
  • Aucune ville n'a un sommeil identique. Pour certaines, après l'extrême turbulence du jour, il est pesant, inerte. Pour d'autres, il est fiévreux, entrecoupé de musique et de bruits. Pour d'autres encore, il est paisible, comme souriant, reposant en tout cas.
    Ségou, tome 2 : La Terre en miettes, éd. Robert Laffont