• La liberté est un bien précieux, mais aucun pays, aucun homme ne peut être assuré de sa pérennité s'il n'est pas en mesure de la faire sienne, de l'exercer et de la défendre.
  • La politique vue avec la perspective d'un intellectuel diffère beaucoup de la pratique. Dans un cas, c'est un exercice de la pensée critique, dans l'autre une lutte pour le pouvoir.
  • Le libéral que je tâche d'être croit que la liberté est la valeur suprême puisque c'est grâce à la liberté que l'humanité a pu progresser depuis la caverne primitive jusqu'au voyage dans les étoiles et la révolution informatique, depuis les formes d'association collectiviste et despotique jusqu'à la démocratie représentative. Les fondements de la liberté sont la propriété privée et l'État de droit, le système qui garantit les moindres formes d'injustice, qui produit le plus grand progrès matériel et culturel, qui freine le plus la violence et qui respecte le plus les droits de l'homme. Pour cette conception du libéralisme, la liberté est une, la liberté politique et la liberté économique sont inséparables, comme les deux faces d'une monnaie.
    De sabres et d'utopies, éd. Gallimard