• Seul penser la mort apprend à vivre ; ce qui se lit aussi à l'envers : seul penser la vie apprend à mourir.
    Contre-histoire de la philosophie II. Le christianisme hédoniste, éd. Grasset
  • Les bibliothèques ne servent qu'à cela : offrir des occasions de méditer, penser, réfléchir sa vie, son existence.
    Contre-histoire de la philosophie II. Le christianisme hédoniste, éd. Grasset
  • Puisque Dieu donne aux hommes la possibilité de vivre dans le plaisir, qu'est-ce qui justifie qu'on y renonce ? Quelle étrange perversion ? Sinon une singulière haine de soi, une pulsion de mort retournée contre sa propre personne...
    Contre-histoire de la philosophie II. Le christianisme hédoniste, éd. Grasset
  • L'écriture peut-elle viser autre chose qu'une mise au point avec soi, une catharsis, une purification aristotélicienne ? Viscérale, sincère, authentique, la fabrication d'un livre obéit aux lois de la psychologie des profondeurs.
    Contre-histoire de la philosophie II. Le christianisme hédoniste, éd. Grasset
  • Si le royaume des cieux appartient aux pauvres, nul doute qu'au Vatican se compte un nombre considérable de damnés.
    Contre-histoire de la philosophie II. Le christianisme hédoniste, éd. Grasset
  • La philosophie, l'art et la religion existent parce que la mort oblige les hommes à inventer des parades pour ne pas avoir à succomber et à trembler d'effroi devant elle.
    La Lueur des orages désirés. Journal hédoniste IV, éd. Grasset
  • L'athéisme n'est pas une thérapie mais une santé mentale recouvrée.
    Traité d'athéologie, éd. Grasset
  • Quand la croyance fâche avec l'immanence, donc soi, l'athéisme réconcilie avec la terre, l'autre nom de la vie.
    Traité d'athéologie, éd. Grasset
  • La messe dominicale n'a jamais brillé comme un lieu de réflexion, d'analyse, de culture, de savoir diffusé et échangé, le catéchisme non plus, ni même les autres occasions rituelles et cultuelles des autres religions monothéistes. Mêmes remarques avec les prières au mur des Lamentations ou les cinq occasions quotidiennes des musulmans : on prie, on pratique la réitération des invocations, on exerce sa mémoire, mais pas son intelligence. [...] Psalmodier, réciter, répéter n'est pas penser. Prier non plus. Loin de là.
    Traité d'athéologie, éd. Grasset
  • Les trois monothéismes, animés par une même pulsion de mort généalogique, partagent une série de mépris identiques : haine de la raison et de l'intelligence ; haine de la liberté ; haine de tous les livres au nom d'un seul ; haine de la vie ; haine de la sexualité, des femmes et du plaisir ; haine du féminin ; haine des corps, des désirs, des pulsions. En lieu et place de tout cela, judaïsme, christianisme et islam défendent : la foi et la croyance, l'obéissance et la soumission, le goût de la mort et la passion de l'au-delà, l'ange asexué et la chasteté, la virginité et la fidélité monogamique, l'épouse et la mère, l'âme et l'esprit. Autant dire la vie crucifiée et le néant célébré...
    Traité d'athéologie, éd. Grasset
  • Les monothéismes n'aiment pas l'intelligence, les livres, le savoir, la science. À cela, ils ajoutent une forte détestation pour la matière et le réel, donc toute forme d'immanence.
    Traité d'athéologie, éd. Grasset
  • Les hommes ignorent leur place dans l'univers. S'ils la connaissaient, ils prendraient mesure de la démesure du cosmos et de l'insignifiance de leur existence. Nous faisons un événement considérable de notre vie qui importe aussi peu que l'être d'une feuille dans un arbre. Les glissements de l'éphémère sur le miroir d'une mare d'eau croupie résument le destin de chacun qui se croit monde à lui tout seul.
    La Puissance d'exister : Manifeste hédoniste, éd. Grasset & Fasquelle
  • La société n'aime pas la liberté car elle n'engendre pas l'ordre, la cohésion sociale, la communauté utile mais plutôt l'éclatement des activités, l'individualisation et l'atomisation sociale. La liberté fait peur, angoisse : elle inquiète l'individu, qui se retrouve face à lui-même, dans le doute, devant la possibilité de choisir, donc d'expérimenter le poids de la responsabilité.
    Antimanuel de philosophie, éd. Bréal
  • Philosopher, c'est rendre viable et vivable sa propre existence, là où rien n'est donné et tout reste à construire.
    La Puissance d'exister : Manifeste hédoniste, éd. Grasset & Fasquelle
  • Elle est vertu de riches, apparat des natures abondantes, je tâche d'y tendre, comme un ascèse quotidienne, un chemin. Car, à préférer les vertus bourgeoises utilitaires, on se condamne à croupir dans la grossièreté de notre époque qui ne sait plus pratiquer ni la gentillesse quand elle s'impose, c'est-à-dire toujours, ni l'insolence quand elle est utile, c'est-à-dire à chaque fois qu'en face la gentillesse fait défaut.
    Le Désir d'être un volcan, éd. Grasset
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