• Et c'est là [...] qu'est le secret du bonheur et de la vertu, aimer ce qu'on est obligé de faire. Tel est le but de tout conditionnement : faire aimer aux gens la destination sociale à laquelle ils ne peuvent échapper.
    Le meilleur des mondes
  • Dans un État totalitaire, ce que les gens pensent importe peu parce que le gouvernement peut contrôler les gens par la force de la matraque. Mais quand on ne peut plus contrôler par la force, il faut contrôler la pensée, par la fabrication du consentement.
    Les Médias et les illusions nécessaires, documentaire sur Chomsky (1992)
  • Votre malheur ne vient pas des circonstances de votre vie, mais du conditionnement de votre esprit.
  • Le sort du peuple est à plaindre quand il est endoctriné précisément par ceux qui ont intérêt à le tromper. C'est à peu près comme si un homme d'affaires était chargé d'apprendre l'arithmétique à celui qui doit vérifier ses comptes.
    Lettres de Robespierre à ses commettants, novembre 1792
  • L'homme de masse est traité comme un veau, et il est surveillé comme doit l'être le troupeau. Tout ce qui permet d'endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l'éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système soit d'abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels.
    L'Obsolescence de l'homme (1956)
  • L'idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l'éducation, pour la ramener à une firme d'insertion professionnelle. Un individu inculte n'a qu'un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l'accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l'information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.
    L'Obsolescence de l'homme (1956)
  • On diffusera, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l'émotionnel, l'instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile. Avec un bavardage et une musique incessante, pour empêcher l'esprit de s'interroger, penser, réfléchir.
    L'Obsolescence de l'homme (1956)
  • Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s'y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d'Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l'idée même de révolte ne viendra même plus à l'esprit des hommes.
    L'Obsolescence de l'homme (1956)
  • On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n'y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l'existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d'entretenir une constante apologie de la légèreté; de sorte que l'euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.
    L'Obsolescence de l'homme (1956)

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