Joël Dicker, né le 16 juin 1985, est un écrivain suisse romand. Il obtient, en 2012, le grand prix du roman de l'Académie française ainsi que le prix Goncourt des lycéens pour La Vérité sur l'affaire Harry Quebert. Crédit photo : Krimidoedel
  • Deux choses donnent un sens à la vie : les livres et l'amour.
  • Écrire, cela signifie que vous êtes capable de ressentir plus fort que les autres et de transmettre ensuite.
    La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, éd. de Fallois/L'Âge d'Homme
  • Écrire, c'est comme boxer, mais c'est aussi comme courir. C'est pour ça que je vous envoie tout le temps battre le pavé : si vous avez la force morale d'accomplir de longues courses sous la pluie, dans le froid, si vous avez la force de continuer jusqu'au bout, d'y mettre toutes vos forces, tout votre coeur, et d'arriver à votre but, alors vous serez capable d'écrire. Ne laissez jamais la fatigue ni la peur vous en empêcher. Au contraire, utilisez-les pour avancer.
    La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, éd. de Fallois/L'Âge d'Homme
  • Si les écrivains sont des êtres fragiles, c'est parce qu'ils peuvent connaître deux sortes de peines sentimentales, soit deux fois plus que les êtres humains normaux : les chagrins d'amour et les chagrins de livre. Écrire un livre, c'est comme aimer quelqu'un : ça peut devenir très douloureux.
    La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, éd. de Fallois/L'Âge d'Homme
  • Le danger des livres, c'est que parfois, vous pouvez en perdre le contrôle. Publier, cela signifie que ce que vous avez écrit si solitairement vous échappe soudain des mains et s'en va disparaître dans l'espace public. C'est un moment de grand danger : vous devez garder la maîtrise de la situation en tous temps. Perdre le contrôle de son propre livre, c'est une catastrophe.
    La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, éd. de Fallois/L'Âge d'Homme
  • Les livres sont comme la vie… Ils ne terminent jamais vraiment.
    La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, éd. de Fallois/L'Âge d'Homme
  • Pourquoi j'écris ? Parce que les livres sont plus forts que la vie. Ils en sont la plus belle des revanches. Ils sont les témoins de l'inviolable muraille de notre esprit, de l'imprenable forteresse de notre mémoire.
    Le Livre des Baltimore, éd. de Fallois
  • Un bon livre Marcus, ne se mesure pas à ses derniers mots uniquement, mais à l'effet collectif de tous les mots qui les ont précédés. Environ une demi-seconde après avoir terminé votre livre, après en avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d'un sentiment puissant ; pendant un instant, il ne doit plus penser qu'à tout ce qu'il vient de lire, regarder la couverture et sourire avec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer. Un bon livre, Marcus, est un livre que l'on regrette d’avoir terminé.
    La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, éd. de Fallois/L'Âge d'Homme
  • Un texte n’est jamais bon. Il y a simplement un moment où il est moins mauvais qu'avant.
    La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, éd. de Fallois/L'Âge d'Homme
  • Les gens pensent qu'en tant qu'écrivain, votre vie est plutôt paisible. Récemment encore, un de mes amis, se plaignant de la durée de ses trajets quotidiens entre sa maison et son bureau, finit par me dire : « Au fond, toi, tu te lèves le matin, tu t'assieds à ton bureau et tu écris. C'est tout. » Je n'avais rien répondu, certainement trop abattu de réaliser combien, dans l'imaginaire collectif, mon travail consistait à ne rien faire. Les gens pensent que vous n'en fichez pas une, or c'est justement quand vous ne faites rien que vous travaillez le plus dur. Écrire un livre, c'est comme ouvrir une colonie de vacances. Votre vie, d'ordinaire solitaire et tranquille, est soudain chahutée par une multitude de personnages qui arrivent un jour sans crier gare et viennent chambouler votre existence. Ils arrivent un matin, à bord d'un grand bus dont ils descendent bruyamment, tout excités qu'ils sont du rôle qu'ils ont obtenu. Et vous devez faire avec, vous devez vous en occuper, vous devez les nourrir, vous devez les loger. Vous êtes responsable de tout. Parce-ce que vous, vous êtes l'écrivain.
    Le Livre des Baltimore, éd. de Fallois
  • L'amour est la seule chose qui puisse rendre une vie vraiment belle. Tout le reste n'est que superflu.
  • On ne sait jamais de quoi les gens sont capables. Surtout ceux qu'on croit bien connaître.
  • Il y aura toujours celui qui ne comprendra pas ton choix. Mais on choisit pour avancer, pas pour être compris.