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Photographie : Détrônera la peinture.
Photographie : Détrônera la peinture.Dictionnaire des idées reçues
Si on veut, on n'a rien, il ne faut pas vouloir, il faut être disponible, réceptif.
La photographie telle que je la conçois est un dessin. Une esquisse à main levée, faite avec intuition et qu'on ne peut pas corriger. S'il le faut, c'est avec la photo suivante.
La photographie est, pour moi, l'impulsion spontanée d'une attention visuelle perpétuelle qui saisit l'instant et son éternité. Le dessin, lui, par sa graphologie élabore ce que notre conscience a saisi de cet instant. La photo est une action immédiate. Le dessin est une méditation.
Photographier, c'est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le cœur.
Photographier, c'est une attitude, une façon d'être, une manière de vivre.
Pour moi, l'appareil photo est un carnet de croquis, un instrument d'intuition et de spontanéité.
Si il n'y a pas d'émotion, on ne doit pas prendre une photo. C'est la photo qui nous prend.
Le Temps court et s'écoule et notre mort seule arrive à le rattraper. La Photographie est un couperet qui dans l'éternité saisit l'instant qui l'a éblouie.
Je vois en cinémascope. Je pense que le cadre de 35 mm est trop carré. Je suis obligé de travailler avec des objectifs fisheye jusqu'à 500 mm, mais mon choix normal est un objectif de 35 mm sur un Leica, et un objectif de 100 mm sur un reflex Nikon F. C'est une question de goût, car je pense qu'Henri (Cartier-Bresson) ne travaille qu'avec un objectif de 50 mm. Utiliser un appareil photo, c'est un peu comme mettre une cravate, ou une autre cravate, ou une autre paire de chaussures, selon Dieu sait pourquoi. Il y a des jours où je ne photographie qu'avec un objectif de 200 mm. Je mets ma vision à 200 mm dans ma tête et je shoot. Je ne vois rien d'autre. Lorsque j'en ai assez, j'arrête de photographier ou je change d'objectif.
À la fin de la guerre, je suis revenu en France et j'ai travaillé pour un quotidien à la mise en page. J'ai quitté le journal en 1949 pour devenir l'un des premiers « photojournalistes ». C'est un mot horrible, qui ne veut rien dire et que je ne sais pas prononcer, mais en tout cas, j'ai été l'un des premiers à écrire et à prendre des photos.
Une exposition c'est un compte à rebours, un débours de mécomptes, et « in fine », un solde de tout compte.Catalogue de l'exposition du MAM 1983
On peut regarder une photo pendant une semaine et ne jamais plus y penser ou la regarder une seconde et y penser toute sa vie.
La photographie est une brève complicité entre la prévoyance et le hasard.
[...] la peinture est un moyen d'expression désuet et [...] la photographie la détrônera quand l'éducation visuelle du public sera faite.