• La concupiscence est plus rare que ne se l'imaginent les vieilles filles.
    L'Hurluberlu ou le Réactionnaire amoureux
  • Ce n'est pas le manque ni la privation qui donne du désir : on ne manque que par rapport à un agencement dont on est exclu, mais on ne désire qu'en fonction d'un agencement où l'on est inclus.
    Dialogues, éd. Flammarion
  • Les trois erreurs sur le désir s'appellent le manque, la loi et le signifiant. C'est une seule et même erreur, idéalisme qui forme une pieuse conception de l'inconscient. Et l'on a beau interpréter ces notions dans les termes d'une combinatoire qui fait du manque une place vide, et non plus une privation, de la loi une règle du jeu, et non plus un commandement, du signifiant un distributeur, et non plus un sens, on ne peut les empêcher de traîner derrière elles leur cortège théologique, insuffisance d'être, culpabilité, signification.
    Capitalisme et Schizophrénie : L'Anti-Œdipe, éd. Minuit
  • C'est que le désir n'est jamais trompé. L'intérêt peut être trompé, méconnu ou trahi, mais pas le désir.
    L'Anti-Œdipe, éd. de Minuit
  • Bénissons nos désirs insatisfaits, chérissons nos rêves inaccessibles : l'envie nous maintient en vie.
  • Ou bien on vit avec quelqu'un, ou bien on le désire. On ne peut pas désirer ce qu'on a, c'est contre nature.
  • Le désir de l'homme trouve son sens dans le désir de l'autre.
  • Le désir est interrogé comme étant la clef, ou le ressort en nous, de toute une série d'actions et de comportements qui sont compris comme représentant le plus profond de notre vérité.
    Séminaire VI
  • Que certains désirs soient de ceux qui réveillent, indique qu’ils sont à mettre en rapport avec le sexe plus qu’avec la mort.
  • La seule chose dont on puisse être coupable, c'est d'avoir cédé sur son désir.
  • La vérité du désir est à elle seule une offense à l'autorité de la loi.
    Le désir et son interprétation
  • Les principaux choix que nous avons à faire dans notre existence sont ceux de la juste orientation de nos désirs. Pour bien vivre, il ne s'agit nullement de cesser de désirer, mais d'apprendre à bien cibler nos désirs. Et leur juste orientation dépendra de donner du sens à la qualité de notre discernement et du sens que l'on entend donner à notre vie. Nos raisons de vivre et la direction que nous souhaitons donner à notre existence conditionnent le choix de nos valeurs, mais aussi l'ordre que nous mettons au sein même de ce qui vaut pour nous. C'est ce qu'on appelle en philosophie l'axiologie. Est-ce que, par exemple, je privilégie ma liberté sur l'engagement dans une relation, ou l'inverse ? Est-ce que je place au premier plan ma vie professionnelle au détriment éventuel de ma vie personnelle, ou le contraire.
    Vivre ! dans un monde imprévisible, éd. Fayard
  • L'être humain est fondamentalement un être de désir.
  • Les désirs ne peuvent s'étendre à ce que l'on ne connaît pas.
  • [...] gardons-nous d'appeler amour ce qui relève seulement du hasardeux frisson et de la brève moiteur.
    Les dernières chaînes, éd. Pocket

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