• Les élections n'offrent pas d'issue car les centres de décisions — la minorité des nantis — se rejoignent pour instituer une forme particulière d'ordre socio-économique. Ce qui empêche le problème de trouver son expression. Les choses dont on discute ne touchent les électeurs que de loin : questions de personnes ou de réformes dont ils savent qu'elles ne seront pas appliqués.
    Sur le contrôle de nos vies
  • Ce qu'il y a d'admirable dans le fonctionnement du suffrage universel, c'est que le peuple, étant souverain et n'ayant point de maître au-dessus de lui, on peut lui promettre des bienfaits dont il ne jouira jamais, et ne jamais tenir des promesses qu'il n'est point, d'ailleurs, au pouvoir de quelqu'un de réaliser. Même il vaut mieux ne jamais tenir une promesse, pour la raison électorale et suprêmement humaine qu'on s'attache de la sorte, inaliénablement, les électeurs, lesquels, toute leur vie, courront après ces promesses, comme les joueurs après leur argent, les amoureux après leur souffrance. Electeurs ou non, nous sommes tous ainsi…
    Le Figaro, 6 octobre 1889
  • L'important, dans une élection, est donc de promettre beaucoup, de promettre immensément, de promettre plus que les autres. plus les promesses sont irréalisables et plus solidement ancré dans la confiance publique sera celui qui les aura faites. Le paysan veut bien donner sa voix, c'est-à-dire aliéner ses préférences, sa liberté, son épargne entre les mains du premier imbécile ou du premier bandit venu ; encore exige-t-il que les promesses qu'il reçoit, en échange de tout cela, en vaillent la peine…
    Le Figaro, 6 octobre 1889
  • Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l'électeur vote pour son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des Révolutions pour conquérir ce droit.
    Chronique du 28 novembre 1888
  • L'adulte ne croit pas au père Noël. Il vote.
    Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis
  • Le suffrage universel est la contre-révolution.
    Idée générale de la révolution au 19ème siècle
  • Quand le vote a parlé, la souveraineté a prononcé. Il n'appartient pas à une fraction de politiciens de défaire ni de refaire l'œuvre collective.
    Le suffrage universel (21 mai 1850)
  • Les résolutions prises lors des campagnes électorales ne sont rien d'autre que l'agrandissement de celles que l'on prend au Nouvel An.
    Votez pour moi
  • Il faut toujours voter avec son parti comme un gentleman et non pas avec sa conscience comme un aventurier.
  • Le suffrage universel est stupide. Il n'a ni yeux, ni oreilles, ni odorat, ni même toucher. Il n'a qu'un ventre, que des appétits, que des besoins immédiats et sommaires.
    Souvenirs politiques, éd. Éditions Albatros
  • [...] on se dit que mieux vaudrait jouer, tous les quatre ans, le sort de ce pays à pile ou face. Il y aurait plus de chances heureuses. Celles-ci sont éliminées, sauf incident des élections législatives, par la pression d'une machine administrative asservie aux intérêts les plus immédiats et aux passions les plus viles. C'est la lie qui remonte automatiquement dans la bouteille et qui, une fois remontée, fait la loi, fait les lois.
    Souvenirs politiques, éd. Éditions Albatros
  • Pour qu'un écologiste soit élu président, il faudrait que les arbres votent.
  • La différence entre le Beaujolais et le parti communiste, c'est que le Beaujolais est sûr de faire 12,5.
  • La droite a gagné les élections, la gauche a gagné les élections, quand est-ce que ce sera la France qui gagnera les élections ?
  • Ce sont les circonstances qui mettent un homme providentiel au pouvoir, jamais des élections.
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