• Je pourrais peindre cent ans, mille ans sans m'arrêter et je me sentirais toujours comme si je ne savais rien.
  • Quand on fait un portrait d'enfant, il faut qu'en pressant dessus, le lait jaillisse.
  • Pour moi un tableau doit être une chose aimable, joyeuse et jolie, oui jolie ! Il y a assez de choses embêtantes dans la vie pour que nous n'en fabriquions pas encore d'autres.
  • La peinture, c'est comme la merde ; ça se sent, ça ne s'explique pas.
  • Les crayons c'est pas du bois et de la mine, c'est de la pensée par les phalanges.
  • Le blanc sonne comme un silence, un rien avant tout commencement.
  • L'observateur doit apprendre à regarder l'image comme une représentation graphique d'une humeur et non comme une représentation des objets.
  • La peinture est un art, et l'art dans son ensemble n'est pas une vaine création d'objets qui se perdent dans le vide, mais une puissance qui a un but et doit servir à l'évolution et à l'affinement de l'âme humaine [...]. Il est le langage qui parle à l'âme, dans la forme qui lui est propre, de choses qui sont le pain quotidien de l'âme et qu'elle ne peut recevoir que sous cette forme.
    Du spirituel dans l’art, éd. Denoël
  • En règle générale, la couleur n'est donc pas un moyen d'exercer une influence directe sur l'âme. La couleur est la touche. L'œil est le marteau. L'âme est le piano aux cordes nombreuses. L'artiste est la main qui, par l'usage convenable de telle ou telle touche, met l'âme humaine en vibration. Il est donc clair que l'harmonie des couleurs doit reposer uniquement sur le principe de l'entrée en contact efficace avec l'âme humaine.
    Du spirituel dans l’art, éd. Denoël
  • Lorsque ma peinture devient bonne, je sens toujours atrocement une grande part de hasard, comme une chance et un vertige.
  • La peinture, la vraie, tend toujours à tous les aspects, c'est-à-dire à l'impossible addition de l'instant présent, du passé et de l'avenir.
    Lettre à Douglas Cooper, 1955
  • Ma peinture, je sais ce qu'elle est sous ses apparences, sa violence, ses perpétuels jeux de force. C'est une chose fragile comme l'amour.
  • Toute ma vie, j'ai eu besoin de penser peinture, de voir des tableaux, de faire de la peinture pour m'aider à vivre, me libérer de toutes les impressions, toutes les sensations, toutes les inquiétudes auxquelles je n'ai jamais trouvé d'autres issues que la peinture.
  • On ne peint jamais ce qu'on voit ou croit voir, on peint à mille vibrations le coup reçu.
  • C'est si triste sans tableaux, la vie, que je fonce tant que je peux.