• Dessinez longtemps avant de songer à peindre. Quand on construit sur un solide fondement, on dort tranquille.
    Pensées d'Ingres, éd. De la Sirène
  • Pour travailler, j'ai besoin d'un être vivant, de le voir devant moi.
  • Quand j'ai terminé un tableau, ce qui compte pour moi, ce n'est pas à combien de gens il plaît, mais à qui.
  • Le travail est absolument nécessaire pour garder son cerveau à peu près intact. Je m'intéresse beaucoup au dessin pour lequel je crois qu'il y a des lois d'harmonie comme pour la couleur.
  • Je travaille beaucoup, de plus en plus enfoncé dans cette passion périmée de la peinture. Peut-être en suis-je avec quelques-uns l'un des derniers survivants. L'essentiel est que je ne m'ennuie pas.
  • Par la séduction ou idée première, le peintre atteint l'universel. C'est la séduction qui détermine le choix du motif et qui correspond exactement à la peinture. Si séduction ou idée première s'efface, il ne reste plus que le motif, l'objet, qui envahit, domine le peintre. A partir de ce moment-là il ne fait plus sa propre peinture.
  • Surveiller le moment où la couleur se transforme en valeur.
  • Il ne s'agit pas de peindre la vie, il s'agit de rendre vivante la peinture.
  • Puisque tous les peintres entreprennent les mêmes choses, se heurtent aux mêmes difficultés, utilisent les mêmes moyens, c'est que les différences proviennent de l'intérieur.
  • Avant d'être l'expression d'un génie unique, la peinture se doit d'être l'exercice obstiné, intense, d'un métier.
  • La fausseté, c'est découper un morceau de la nature et le copier.
  • N'importe quel imbécile peut peindre un tableau, mais il faut un vrai talent pour le vendre.
  • Peindre calmait le chaos qui agitait mon âme. C'était une façon de domestiquer ces dragons qui ont toujours surgi dans mon travail.
  • Un conseil, ne copiez pas trop d'après nature, l'art est une abstraction, tirez-la de la nature en rêvant devant, et pensez plus à la création qu'au résultat. C'est le seul moyen de monter vers Dieu en faisant comme notre divin Maître, créer.
    Lettre à Émile Schuffenecker (1888)
  • À ceux qui pensent que mes peintures sont sereines, j'aimerais dire [...] que j'ai emprisonné la violence la plus absolue dans chaque centimètre carré de leur surface.