• Pourquoi m'intéresserais-je aux maladies de l'âme plus qu'aux maladies du rein ou de l'estomac ? Le mysticisme m'intéresse comme le diabète, mais pas plus.
    Notes et Maximes, éd. Hachette
  • Pour créer un hérétique, il faut dix fois plus d'intelligence que pour former un orthodoxe.
    Notes et Maximes, éd. Hachette
  • Le degré d'inhumanité d'une religion en garantit la force et la durée : une religion libérale est une moquerie ou un miracle.
  • Plus les hommes s'éloignent de Dieu, plus ils avancent dans la connaissance des religions.
    De l'inconvénient d'être né, éd. Gallimard
  • Il y a donc dans la religion quelque chose d'éternel qui est destiné à survivre à tous les symboles particuliers dans lesquels la pensée religieuse s'est successivement enveloppée. Il ne peut pas y avoir de société qui ne sente le besoin d'entretenir et de raffermir, à intervalles réguliers, les sentiments collectifs et les idées collectives qui font son unité et sa personnalité. Or cette réfection morale ne peut être obtenue qu'au moyen de réunions, d'assemblées, de congrégations où les individus, étroitement rapprochés les uns des autres, réaffirment en commun leurs communs sentiments ; de là, des cérémonies qui, par leur objet, par les résultats qu'elles produisent, par les procédés qui y sont employés, ne diffèrent pas en nature des cérémonies proprement religieuses.
    Les formes élémentaires de la vie religieuse
  • Une religion est un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, c'est-à-dire séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Église, tous ceux qui y adhèrent.
    Les formes élémentaires de la vie religieuse
  • La religion n'est pas seulement un système d'idées, elle est avant tout un système de forces.
    Les Formes élémentaires de la vie religieuse
  • La religion sans la conscience morale n'est qu'un culte superstitieux.
  • La religion, sans la conscience morale n'est qu'un culte superstitieux. On croit servir Dieu lorsque, par exemple, on le loue ou célèbre sa puissance, sa sagesse, sans penser à la manière d'obéir aux lois divines, sans même connaître et étudier cette sagesse et cette puissance. Pour certaines gens, les cantiques sont un opium pour la conscience et un oreiller sur lequel on peut tranquillement dormir.
    Réflexions sur l'éducation
  • Une religion n'est ni vraie ni fausse, elle propose une façon de vivre.
    L'enfant de Noé, éd. Albin Michel
  • L'église, en imposant pour premier devoir à ses ministres la chasteté, caresse la vanité féminine en ce qu'elle a de plus intime.
    Souvenirs d'enfance et de jeunesse
  • Pour faire l'histoire d'une religion, il faut ne plus y croire, mais il faut y avoir cru.
  • La religion est un aromate qui empêche la science de se corrompre.
  • Dieu est mort : mais telle est la nature des hommes que, des millénaires durant peut-être, il y aura des cavernes où l'on montrera encore son ombre. – Et quant à nous autres – il nous faut vaincre son ombre aussi !
    Le Gai Savoir (1882)
  • Le christianisme a donné du poison à boire à Éros. Il n'en est pas mort, mais il a dégénéré en vice.