Henri Bergson ( - ) est un philosophe français. Né à Paris, il étudia à l'École Normale Supérieure avant d'enseigner dans divers lycées et universités. Il est connu pour ses travaux sur le temps, la conscience et l'évolution créatrice. Ses œuvres majeures incluent "Essai sur les données immédiates de la conscience" (1889), "Matière et mémoire" (1896), et "L'Évolution créatrice" (1907). Bergson développa des concepts clés tels que la "durée" (temps vécu) et l'"élan vital" (force créatrice de l'évolution). Élu à l'Académie française en 1914, Henri Bergson reçut le prix Nobel de littérature en 1927.
Je ne nie pas l'utilité des idées abstraites et générales, pas plus que je ne conteste la valeur des billets de banques. Mais de même que le billet de banque n'est qu'une promesse d'or, ainsi une conception ne vaut que par les perceptions éventuelles qu'elle représente.
Est comique le personnage qui suit automatiquement son chemin sans se soucier de prendre contact avec les autres. Le rire est là pour corriger sa distraction et pour le tirer de son rêve.
Ce que la vie et la société exigent de chacun de nous, c'est une attention constamment en éveil, qui discerne les contours de la situation présente, c'est aussi une certaine élasticité de corps et de l'esprit, qui nous mette à même de nous y adapter.
On a donc raison de dire que ce que nous faisons dépend de ce que nous sommes ; mais il faut ajouter que nous sommes, dans une certaine mesure, ce que nous faisons, et que nous nous créons continuellement nous-mêmes.
La modestie vraie ne peut être qu'une méditation sur la vanité. Elle naît du spectacle des illusions d'autrui et de la crainte de s'égarer soi-même. Elle est comme une circonspection scientifique à l'égard de ce qu'on dira et de ce qu'on pensera de soi. Elle est faite de corrections et de retouches. Enfin c'est une vertu acquise.
L'unique objet du philosophe doit être de provoquer un certain travail que tendent à entraver chez la plupart des hommes les habitudes d'esprit plus utile à la vie.