Bertrand Russell ( - ) est un mathématicien, logicien, homme politique et moraliste britannique. Il est l'un des fondateurs de la logique mathématique moderne, notamment grâce à Principia Mathematica (1910-1913), coécrit avec Alfred North Whitehead. Son travail a profondément influencé la philosophie analytique et la théorie des ensembles. Pacifiste engagé, il s'opposa à la Première Guerre mondiale, ce qui lui valut une peine de prison. Il critiqua également les totalitarismes et milita contre l'armement nucléaire. Lauréat du prix Nobel de littérature en 1950, il écrivit de nombreux ouvrages vulgarisant la philosophie et la science, comme Problèmes de philosophie (1912) et Histoire de la philosophie occidentale (1945).
  • Il a été dit que l'homme est un animal raisonnable. Toute ma vie, j'ai cherché des preuves qui pourraient soutenir cette phrase.
  • La vie de qualité est inspirée par l'amour et guidée par la connaissance.
  • La véritable affaire du philosophe, ce n'est pas de changer le monde, c'est de le comprendre.
    Ma conception du monde, éd. Gallimard
  • La place du père dans la famille urbaine moderne est restreinte, particulièrement si ce dernier joue au golf.
  • La philosophie me semble dans l'ensemble une affaire assez désespérée.
    Lettre à Gilbert Murray, 28/12/1902
  • Les experts auront beau être tous d'accord, il peuvent se tromper.
  • L'amour est sage. La haine est un danger. Si nous voulons vivre ensemble et non pas mourir ensemble choisissons d'être tolérants les uns envers les autres.
  • Si la moindre contradiction vous met en colère, c'est qu'inconsciemment vous vous savez incapable de justifier l'opinion qui est la vôtre.
  • Les hommes naissent ignorants, pas stupides. La stupidité est le résultat de l'éducation.
  • Surmonter sa peur, c'est le premier pas vers la sagesse, dans la recherche de la vérité comme dans la quête d'une vie digne.
    De la fumisterie intellectuelle (1943)
  • Une vie humaine devrait ressembler à un cours d'eau : petit au début, étroitement contenu entre les rives, puis dévalant impétueusement rochers et cascades. Peu à peu, la rivière s'élargit, les berges reculent, les eaux du fleuve coulent plus tranquillement, et à la fin, sans rupture visible, ces eaux se fondent dans la mer ou elles se perdent sans douleur. L'homme qui, dans la vieillesse, peut voir son existence de cette manière, ne souffrira pas de la peur de la mort, puisque les choses auxquelles il tient continueront.
    Comment vieillir
  • Je ne mourrais jamais pour mes convictions parce que je pourrais avoir tort.
  • Une des plus puissantes de toutes nos passions est le désir d'être admiré et respecté. Dans l'état actuel des choses, on entoure d'admiration et de respect les hommes qui semblent riches. C'est la principale raison pour laquelle les hommes désirent être riches.
    Essais sceptiques (1928)
  • Les véritables raisons pour lesquelles les hommes croient en Dieu n'ont rien à voir avec les arguments intellectuels. La majorité des hommes croient en Dieu uniquement parce que c'est ce qu'on leur a appris à croire depuis leur enfance, et c'est la raison principale. Une autre raison extrêmement importante est, à mon avis, le désir de posséder un ange gardien qui procure le sentiment d'être protégé par un grand frère, qui prendra soin de vous.
    Pourquoi je ne suis pas chrétien
  • La peur collective favorise l'instinct grégaire et la cruauté envers ceux qui n'appartiennent pas au troupeau.
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