Louis-Gabriel-Ambroise, vicomte de Bonald, ou plus simplement Louis de Bonald (2 octobre 1754 - 23 novembre 1840) est un homme politique, philosophe et essayiste français. Adversaire de la Révolution française, il s'attaque dans de nombreux ouvrages à la Déclaration des droits de l'homme et aux innovations sociales et politiques de la Révolution.
  • La littérature est l'expression de la société, comme la parole est l'expression de l'homme.
    Pensées sur divers sujets (1817)
  • À un homme d'esprit, il ne faut qu'une femme de sens ; c'est trop de deux esprits dans une maison.
    Pensées sur divers sujets (1817)
  • Les ambitions les plus ardentes et les plus tenaces sont celles qui ont vieilli dans l'obscurité : c'est la passion du mariage, nourrie dans un long célibat.
    Pensées sur divers sujets (1817)
  • L'orgueil est une folie de l'esprit, et je crois qu'il peut être une cause de démence même physique. Ce qui semble le prouver, est que les fous rêvent presque toujours le pouvoir, et s'imaginent tous être de grands personnages, même rois ou papes.
    Pensées sur divers sujets (1817)
  • Vouloir commencer à instruire les enfants des vérités de la religion avant de les avoir accoutumés dès le plus bas âge à la pratiquer, ce serait vouloir leur apprendre les lois du mouvement avant de leur permettre de marcher.
    Pensées sur divers sujets (1817)
  • Une pensée est toujours vraie, mais elle est souvent incomplète, et l'erreur n'est que défaut de pensée.
    Pensées sur divers sujets (1817)
  • Dans une société matérialiste, on sait jouir de la vie et braver la mort dans les combats ; mais hors de là, on ne sait plus ni vieillir ni mourir : triste état de l'homme que celui où il ne regrette que la vie et ne peut attendre que la mort !
    Pensées sur divers sujets (1817)
  • La misanthropie d'un caractère difficile, d'un esprit chagrin et orgueilleux, s'indigne et du bien et du mal, et s'irrite contre tout ce qui est. La misanthropie d'un honnête homme est une haine profonde de la corruption publique. Indulgente pour les hommes, elle est inexorable pour les gouvernements qui ne connaissent ni leurs devoirs ni leur force, et sont la cause de presque tous les désordres et les malheurs des familles.
    Pensées sur divers sujets (1817)
  • Les humbles pratiques de la religion sont les petits soins de l'amour ou de l'amitié qui font la douceur de la vie et le bonheur des âmes sensibles.
    Pensées sur divers sujets (1817)
  • Les esprits vraiment philosophiques sont bien moins frappés de la diversité des croyances religieuses que de leur conformité sur les points fondamentaux de la religion et de la morale.
    Pensées sur divers sujets (1817)
  • Le bien est facile à faire ; il n'est difficile que de le vouloir et de fixer un moment la volonté mobile et changeante de l'homme, pour la mettre d'accord avec l'éternelle et immuable volonté de Dieu.
    Pensées sur divers sujets (1817)
  • La connaissance des vérités morales doit se trouver dans le peuple, et celle des physiques chez les savants, et la physique du peuple n'est pas plus absurde que la morale de quelques savants.
    Pensées sur divers sujets (1817)
  • On est convenu d'appeler homme d'esprit tout homme qui soutient une thèse avec facilité, avec art ; mais s'il ne défend que des erreurs, il ne peut, même à force d'esprit, être regardé comme un homme de génie.
    Pensées sur divers sujets (1817)
  • L'homme qui n'a point de religion vit protégé par la religion des autres, comme le passager, sans aider à la manœuvre, est en sûreté sur le vaisseau qui le porte. Mais le passager qui voudrait troubler la manœuvre serait mis à fond de cale comme un insensé.
    Pensées sur divers sujets (1817)
  • Dans une société bien réglée les bons doivent servir de modèle, et les méchants d'exemple.
    Pensées sur divers sujets (1817)