• Le roman a sa logique : une belle histoire ne va jamais sans cette continuité imperturbable qui n'est jamais dans les situations vécues, mais qu'on trouve dans la démarche de la rêverie, à partir de la réalité.
  • Le nombre de mauvais romans ne doit pas faire oublier la grandeur des meilleurs.
  • Littérature. Se méfier de ce mot. Ne pas le prononcer trop vite. Si l'on ôtait la littérature chez les grands écrivains on ôterait ce qui probablement leur est le plus personnel. Littérature = nostalgie.
    Carnets II, 1942-1951, éd. Gallimard
  • En littérature, un homme qui débute a toujours vingt ans, même s'il en a soixante.
  • Le roman est l'histoire des hommes et l'histoire le roman des rois.
  • Dites-vous bien que la littérature est un des plus tristes chemins qui mènent à tout.
    Manifeste du surréalisme (1924)
  • C'est avec les beaux sentiments qu'on fait de la mauvaise littérature.
    Lettre à François Mauriac, 1928
  • On pourra considérer que les prix littéraires sont autre chose que des petits arrangements entre copains quand on jugera les ouvrages à l'aveugle, sans le nom de l'auteur et de l'éditeur, sur la seule qualité du texte.
    Depuis l'au-delà, éd. Albin Michel
  • L'humanité vit dans la fiction. C'est pourquoi un conquérant veut toujours transformer le visage du monde à son image. Aujourd'hui, je voile même les miroirs. Tout le restant est littérature. On n'écrit que « soi ».
  • Il y a des genres de poésie où non seulement les Latins ne nous ont point surpassés, mais qu'ils n'ont pas même connus, comme, par exemple, ces poèmes en prose que nous appelons romans, et dont nous avons chez nous des modèles qu'on ne saurait trop estimer, à la morale près qui est fort vicieuse, et qui en rend la lecture dangereuse aux jeunes personnes.
  • La littérature est une défense contre les offenses de la vie.
    Le Métier de vivre, éd. Gallimard
  • Toute littérature dérive du péché.
  • Il ne faut jamais faire de littérature, il faut écrire et ce n'est pas pareil.
    La plus que vive, éd Gallimard
  • Malheur à tout roman que le lecteur n'est pas pressé d'achever !
  • Le roman a une force formidable par rapport à l'essai. Dans un essai, même si c'est vrai, c'est faux ; dans un roman, même si c'est faux, c'est vrai. L'essai donne un état du réel structuré par un raisonnement tandis que le roman est mouvant, il rend ce que la vie a de contradictoire, d'incohérent, de changeant. Il rend aussi le silence : ce qui se dit lorsqu'il ne se dit rien, et là-dedans chacun voyage.
    Entretien avec Marianne Payot, Lire, mai 1995
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