Cesare Pavese ( - ) est un écrivain italien. Pavese débute sa carrière littéraire dans les années 1930, traduisant des auteurs américains comme Melville et Faulkner. Son premier recueil de poèmes, "Lavorare stanca", paraît en 1936. Après la guerre, il publie ses œuvres les plus célèbres, dont "La casa in collina" (1948) et "La luna e i falò" (1950). Son style, empreint de réalisme et de lyrisme, explore des thèmes comme la solitude, l'aliénation et le rapport à la nature.
Malgré son succès littéraire, Pavese souffre de dépression chronique. Il se suicide en 1950 à Turin, laissant derrière lui une œuvre influente qui marque profondément la littérature italienne d'après-guerre.
  • Il faut un pays, ne serait-ce que pour partir. Un pays, c'est ne pas être seul, savoir que, dans les gens, dans les plantes, dans la terre, il y a quelque chose à toi. Que, même si tu n'y es pas, il reste à t'attendre.
  • L'art est la preuve que la vie ne suffit pas.
  • L'unique joie au monde c'est de commencer. Il est beau de vivre parce que vivre c'est commencer, toujours, à chaque instant. Quand ce sentiment fait défaut – prison, maladie, habitude, stupidité – on voudrait mourir.
    Le Métier de vivre, éd. Gallimard
  • Il est beau d'écrire parce que cela réunit les deux joies : parler seul et parler à une foule.
    Le Métier de vivre, éd. Gallimard
  • Tu seras aimé le jour où tu pourras montrer tes faiblesses sans que l'autre s'en serve pour augmenter sa force.
    Le Métier de vivre, éd. Gallimard
  • Il arrive qu'une femme rencontre une épave et qu'elle décide d'en faire un homme sain. Elle y réussit parfois. Il arrive qu'une femme rencontre un homme sain et décide d'en faire une épave. Elle y réussit toujours.
  • Il y a une chose plus triste que de rater ses idéaux : les avoir réalisés.
  • Les choses gratuites sont celles qui coûtent le plus. Comment cela ? Elles coûtent l'effort de comprendre qu'elles sont gratuites.
  • On ne se souvient pas des jours, on se souvient des instants.
  • On ne se libère pas d'une chose en l'évitant, mais en la traversant.
  • Le charme de voyager, c'est d'effleurer d'innombrables et riches décors et de savoir que chacun pourrait être le nôtre et de passer outre, en grand seigneur.
    Le Métier de vivre, éd. Gallimard
  • La richesse de la vie est faite de souvenirs oubliés.
    Le Métier de vivre, éd. Gallimard
  • La littérature est une défense contre les offenses de la vie.
    Le Métier de vivre, éd. Gallimard
  • Les femmes épousent parfois un homme pour son argent ; mais elles prennent généralement la précaution d'en tomber amoureuses avant.
  • Avoir l'impression que chaque bonne chose qui t'échoit est une faveur imméritée, cela ne vient pas d'un bon esprit, de l'humilité et du détachement, mais du long esclavage, de l'acceptation de l'arbitraire et de la dictature. Tu as l'âme d'un esclave.
    Le Métier de vivre, éd. Gallimard