Octavio Paz ( - ) est un poète, écrivain et diplomate mexicain, lauréat du prix Cervantes, en 1981, et du prix Nobel de littérature en 1990. Crédit photo : Jonn Leffmann
  • La solitude est le fond ultime de la condition humaine. L'homme est l'unique être qui se sente seul et qui cherche l'autre.
  • L'imagination religieuse avait conçu un Dieu supérieur à ses créatures ; l'imagination technique a conçu un Dieu-ingénieur, inférieur à ses inventions.
    La flamme double, éd. Gallimard
  • Le baume qui cicatrise la blessure du temps se nomme religion ; le savoir qui nous amène à vivre avec notre blessure se nomme philosophie.
    La flamme double, éd. Gallimard
  • La conscience des mots amène à la conscience de soi : à se connaître, à se reconnaître.
  • L'homme est un être qui s'est créé lui-même en créant un langage. Par la parole, l'homme est une métaphore de lui-même.
    L'Arc et la Lyre, éd. Gallimard
  • Nous avons perverti la critique. Nous l'avons mise au service de la haine de nous-mêmes et de notre monde.
  • La poésie n'est pas incompréhensible, elle est inexplicable.
    Liberté sur parole (1949)
  • Le silence a un sens. Ce qui ne peut pas être dit est ce qui nous touche le plus.
  • Le poème exige l'abolition du poète qui l'a écrit et la naissance du poète qui le lit.
  • Aimer : avoir des yeux au bout des doigts, toucher le nœud où s'entremêlent quiétude et mouvement.
  • Toute culture naît du mélange, de la rencontre, des chocs. A l'inverse, c'est de l'isolement que meurent les civilisations.
  • Érotisme et poésie : le premier est une métaphore de la sexualité, le second une érotisation du langage.
  • Contre le silence et le vacarme, j'invente la Parole liberté qui s'invente elle même et m'invente, chaque jour.
    Liberté sur parole (1949)
  • L'homme est l'inachevé… Lui-même est un poème : il est l'être en perpétuelle possibilité d'être vraiment et qui, dans son inachèvement, s'accomplit.