Patrick Modiano, né le 30 juillet 1945, est un écrivain français. Auteur d'une trentaine de romans, il reçoit en 1972 le Grand prix du roman de l'Académie française pour Les Boulevards de ceinture puis le prix Goncourt en 1978 pour son roman Rue des Boutiques et enfin le prix Nobel de littérature en 2014 pour l'ensemble de son œuvre.
  • Ecrire, c'est un peu comme d'être au volant d'une voiture, la nuit, en hiver et rouler sur le verglas, sans aucune visibilité.
  • J'ai toujours cru que le poète et le romancier donnaient du mystère aux êtres qui semblent submergés par la vie quotidienne, aux choses en apparence banales, – et cela à force de les observer avec une attention soutenue et de façon presque hypnotique. Sous leur regard, la vie courante finit par s'envelopper de mystère et par prendre une sorte de phosphorescence qu'elle n’avait pas à première vue mais qui était cachée en profondeur. C'est le rôle du poète et du romancier, et du peintre aussi, de dévoiler ce mystère et cette phosphorescence qui se trouvent au fond de chaque personne.
  • On a beau faire de son mieux et se croire hors d'atteinte, on n'échappe pas toujours aux fantômes.
    La Danseuse, éd. Gallimard
  • Les dimanches, surtout en fin d'après-midi, et si vous êtes seul, ouvrent une brèche dans le temps. Il suffit de s'y glisser.
    Dimanches d'août, éd. Gallimard
  • Voilà qu'un instant du passé s'incruste dans la mémoire comme un éclat de lumière qui vous parvient d'une étoile que l'on croit morte depuis longtemps.
    La Danseuse, éd. Gallimard
  • Il existe deux sortes de gens : ceux qui font les livres, et ceux sur qui les livres se font, et qui n'ont pas besoin de les lire. Ils les vivent.
    Quartier perdu, éd. Gallimard
  • Il y a des êtres mystérieux, toujours les mêmes, qui se tiennent en sentinelles à chaque carrefour de notre vie.
    Ville triste, éd. Gallimard
  • La danse est une discipline qui vous permet de survivre.
    La Danseuse, éd. Gallimard
  • Quand on aime vraiment quelqu'un, il faut accepter sa part de mystère... et c'est pour ça qu'on l'aime...
  • Les adultes devraient parler toujours à voix basse, car il faut se méfier des enfants.
    Chevreuse, éd. Gallimard
  • Nous aurons beau faire, nous ne connaîtrons jamais le repos, la douce immobilité des choses. Nous marcherons jusqu'au bout sur du sable mouvant.
    Les Boulevards de ceinture, éd. Gallimard
  • Il y a une espèce d'imagination enfantine qui finalement perdure chez le romancier. Au fond le romancier reste un peu enfantin.
    La Grande Librairie, France 5, 6 octobre 2021
  • Je ne sais plus très bien quelle est la frontière entre l'imaginaire et le réel. Pour un romancier, il arrive un moment où tout ce que l'on a vécu bascule dans l'imaginaire.
    La Grande Librairie, France 5, 6 octobre 2021
  • Pour moi le travail de romancier est toujours un travail de suppression. Il faut laisser du silence, du vide, pour faire vivre l'histoire.
    La Grande Librairie, France 5, 6 octobre 2021
  • Écrire c'est un peu comme essayer d'interpréter un morceau sur un piano désaccordé.
    La Grande Librairie, France 5, 6 octobre 2021
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