Patrick Modiano, né le 30 juillet 1945, est un écrivain français. Auteur d'une trentaine de romans, il reçoit en 1972 le Grand prix du roman de l'Académie française pour Les Boulevards de ceinture puis le prix Goncourt en 1978 pour son roman Rue des Boutiques et enfin le prix Nobel de littérature en 2014 pour l'ensemble de son œuvre.
  • Il existe deux sortes de gens : ceux qui font les livres, et ceux sur qui les livres se font, et qui n'ont pas besoin de les lire. Ils les vivent.
    Quartier perdu, éd. Gallimard
  • Il y a des êtres mystérieux, toujours les mêmes, qui se tiennent en sentinelles à chaque carrefour de notre vie.
    Ville triste, éd. Gallimard
  • Quand on aime vraiment quelqu'un, il faut accepter sa part de mystère... et c'est pour ça qu'on l'aime...
  • Les adultes devraient parler toujours à voix basse, car il faut se méfier des enfants.
    Chevreuse, éd. Gallimard
  • Nous aurons beau faire, nous ne connaîtrons jamais le repos, la douce immobilité des choses. Nous marcherons jusqu'au bout sur du sable mouvant.
    Les Boulevards de ceinture, éd. Gallimard
  • Il y a une espèce d'imagination enfantine qui finalement perdure chez le romancier. Au fond le romancier reste un peu enfantin.
    La Grande Librairie, France 5, 6 octobre 2021
  • Je ne sais plus très bien quelle est la frontière entre l'imaginaire et le réel. Pour un romancier, il arrive un moment où tout ce que l'on a vécu bascule dans l'imaginaire.
    La Grande Librairie, France 5, 6 octobre 2021
  • Pour moi le travail de romancier est toujours un travail de suppression. Il faut laisser du silence, du vide, pour faire vivre l'histoire.
    La Grande Librairie, France 5, 6 octobre 2021
  • Écrire c'est un peu comme essayer d'interpréter un morceau sur un piano désaccordé.
    La Grande Librairie, France 5, 6 octobre 2021
  • Parfois les adultes ne se rendent pas compte que les enfants les regardent et que certains gestes ou paroles resteront dans leur mémoire de manière indélébile.
    La Grande Librairie, France 5, 6 octobre 2021
  • Il faut trancher dans le vif comme le chirurgien, être assez froid vis-à-vis de son propre texte pour le corriger, supprimer, alléger.
  • On décide d'écrire parce qu'il y a quelque chose qui cloche, sinon on se contenterait de vivre.
    Souvenirs dormants, éd. Gallimard
  • Je crois que c'est cela que je cherche à exprimer dans mes romans : traverser une couche d'oubli pour atteindre cette zone où le temps est transparent, un peu comme un avion qui traverse une couche de nuages pour atteindre le bleu du ciel.
  • C'est sans doute la vocation du romancier, devant cette grande page blanche de l'oubli, de faire resurgir quelques mots à moitié effacés, comme ces icebergs perdus qui dérivent à la surface de l'océan.
    Discours de réception du Prix Nobel de Littérature, 7/12/2014
  • Écrire c'est tenter de résoudre des énigmes qui ne peuvent pas l'être.