Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet, communément appelé Nicolas de Condorcet ( - ) est un philosophe, mathématicien et homme politique français.
  • Le but de l'instruction n'est pas de faire admirer aux hommes une législation toute faite, mais de les rendre capables de l'apprécier et de la corriger. Il ne s'agit pas de soumettre chaque génération aux opinions comme à la volonté de celle qui la précède, mais de les éclairer de plus en plus, afin que chacun devienne de plus en plus digne de se gouverner par sa propre raison.
    Cinq mémoires sur l'instruction publique (1792)
  • [...] les droits des hommes résultent uniquement de ce qu'ils sont des êtres sensibles, susceptibles d'acquérir des idées morales, et de raisonner sur ces idées ; ainsi les femmes ayant ces mêmes qualités, ont nécessairement des droits égaux. Ou aucun individu de l'espèce humaine n'a de véritables droits, ou tous ont les mêmes ; et celui qui vote contre le droit d'un autre, quelque soit sa religion, sa couleur ou son sexe, a dès-lors abjuré les siens.
    Sur l'admission des femmes au droit de cité (1790)
  • Il serait difficile de prouver que les femmes sont incapables d'exercer les droits de cité. Pourquoi des êtres exposés à des grossesses et à des indispositions passagères ne pourraient-ils pas exercer des droits dont on n'a jamais imaginé de priver les gens qui ont la goutte tous les hivers et qui s'enrhument aisément ?
    Sur l'admission des femmes au droit de cité (1790)
  • Conservons par la sagesse ce que nous avons acquis par l'enthousiasme.
  • C'est une erreur de croire que le salut public puisse commander une injustice.
  • L'espèce humaine marche d'un pas ferme et sûr dans la route de la vérité, de la vertu et du bonheur.
  • Réduire un homme à l'esclavage, l'acheter, le vendre, le retenir dans la servitude, ce sont de véritables crimes, et des crimes pires que le vol.
    Réflexions sur l'esclavage des nègres (1781)
  • La liberté naturelle consiste dans le droit de faire tout ce qui ne nuit pas au droit d'autrui.
    Vie de Turgot (1786)
  • L'amitié ne s'aveugle pas sur les défauts, elle les voit, mais elle les juge avec indulgence.
    Vie de Turgot (1786)
  • La faiblesse est un défaut que nous a donné la nature, que nous ne pouvons détruire, contre lequel nous avons sans cesse à nous défendre, et dont aucun homme de bonne foi, et capable de quelque courage, ne se vantera jamais d'avoir toujours triomphé.
    Vie de Turgot (1786)
  • La vie humaine n'est point une lutte où des rivaux se disputent des prix ; c'est un voyage que des frères font en commun, et où chacun employant ses forces pour le bien de tous, en est récompensé par les douceurs d'une bienveillance réciproque, par la jouissance attachée au sentiment d'avoir mérité la reconnaissance ou l'estime. Une émulation qui aurait pour principe le désir d'être aimé, ou celui d'être considéré pour des qualités absolues, et non pour sa supériorité sur autrui.
    Cinq mémoires sur l'instruction publique (1792)
  • Il n'y a de peuples vraiment paresseux dans les nations civilisées que ceux qui sont gouvernés de manière qu'il n'y aurait rien à gagner pour eux en travaillant davantage.
    Réflexions sur l'esclavage des nègres (1781)
  • Il faut douter même de la nécessité de douter de tout.
    Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain (1795, posthume)
  • Le bonheur est dans la jouissance du plaisir et dans l'absence de la douleur.
    Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain (1795, posthume)
  • De la force à l'injustice, il n'y a qu'un pas.
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