• Toutes les inventions jolies et charmantes pour ceux qui ont les moyens d'en jouir valent-elles, vraiment, la somme de misère et de souffrance que nos civilisations produisent ?
  • On défend le consommateur en évitant d'augmenter la rémunération du salarié ; on défend le salarié en chargeant d'impôts le capitaliste ; on défend le capitaliste en vendant le plus cher possible au consommateur ; et la justice se trouve ainsi d'autant mieux satisfaite que le salarié, le capitaliste et le consommateur, c'est presque toujours le même type.
    Propos de O.L. Barenton, confiseur
  • Le consumérisme est l'addiction aux produits inutiles, à valeur illusoire ou imaginaire, parfois toxiques.
  • Les objets ne constituent ni une flore, ni une faune. Pourtant, ils donnent bien l'impression d'une végétation proliférante et d'une jungle, où le nouvel homme sauvage des temps modernes a bien du mal à retrouver les réflexes de la civilisation.
    La Société de consommation, éd. Gallimard
  • La société de consommation a besoin de ses objets pour être et plus précisément elle a besoin de les détruire.
    La Société de consommation, éd. Gallimard
  • La cherté donne du goût à la viande.
  • Si l'on veut transformer les gens en consommateurs décervelés pour qu'ils ne gênent pas le travail quand on réorganise le monde, on doit les harceler depuis leur plus tendre enfance.
    La Doctrine des bonnes intentions
  • Le « contrôle hors travail » revient à transformer les gens en robots dans tous les domaines de leur existence, en leur inspirant une « philosophie de la futilité », en concentrant leur attention « sur les choses les plus superficielles, comme une consommation dictée par la mode ».
    La Doctrine des bonnes intentions
  • Nous vivons une époque où les choses inutiles sont devenues nos seules nécessités.
  • Quand il ne restera plus rien du monde classique, quand tous les paysans et les artisans seront morts, quand l'industrie aura fait tourner sans répit le cycle de la production et de la consommation, alors notre histoire sera finie.
    La Rabbia, 1963
  • Une société qui survit en créant des besoins artificiels pour produire efficacement des biens de consommation inutiles ne paraît pas susceptible de répondre à long terme aux défis posés par la dégradation de notre environnement.
  • Un jour, il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation, qui n'est pas de produire et de consommer sans fin, mais d'aimer, d'admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes.
  • On voit s'ériger des générations d'enfants qui faute d'un éveil à la vie sont réduits à n'être que des consommateurs insatiables, blasés et tristes.
  • Nous ne vivons pas, nous sommes conditionnés, endoctrinés, manipulés, pour n'être que des serviteurs d'un système.
  • J'appelle « société de provocation » toute société d'abondance et en expansion économique qui se livre à l'exhibitionnisme constant de ses richesses et pousse à la consommation et à la possession par la publicité, les vitrines de luxe, les étalages alléchants, tout en laissant en marge une fraction importante de la population qu'elle provoque à l'assouvissement de ses besoins réels ou artificiellement créés, en même temps qu'elle lui refuse les moyens de satisfaire cet appétit.
    Chien Blanc, éd. Gallimard