Michel Eyquem, seigneur de Montaigne, ou plus simplement Montaigne ( - ) est un écrivain, philosophe et homme politique français de la Renaissance. Né dans une famille noble du Périgord, il reçut une éducation humaniste. Après des études de droit, il devint conseiller au Parlement de Bordeaux.
En 1571, Montaigne se retira dans son château pour se consacrer à l'écriture. C'est là qu'il composa son œuvre majeure, "Les Essais", publiée en 1580 puis augmentée jusqu'à sa mort. Dans cet ouvrage novateur, il développe une réflexion personnelle sur divers sujets, créant ainsi un nouveau genre littéraire. Sa philosophie, empreinte de scepticisme et d'épicurisme, prône la tolérance et l'introspection. "Que sais-je ?" devient sa devise, reflétant son doute méthodique. Montaigne fut aussi maire de Bordeaux et joua un rôle de médiateur durant les guerres de religion.
  • Nous ne serons jamais chez nous, nous sommes toujours au-delà ; la crainte, le désir, l'espérance nous élancent vers l'avenir et nous dérobent le sentiment de ce qui est.
    Essais
  • La préméditation de la mort est préméditation de liberté. Qui a appris à mourir, il a désappris à servir.
  • C'est le jouir et non le posséder qui nous rend heureux.
    Les Essais
  • À la vérité, pour s'apprivoiser à la mort, je trouve qu'il n'y a que de s'en avoisiner.
    Essais, II, 6
  • La coutume a tort de condamner le vin parce que quelques uns s'en enivrent.
  • L'amitié du chien est sans conteste plus vive et plus constante que celle de l'homme.
  • Rien n'imprime si vivement quelque chose à notre souvenance que le désir de l'oublier.
  • Quand je joue avec mon chat, qui sait s'il ne s'amuse pas plus avec moi que moi avec lui.
  • Si on cache une région du corps, c'est pour mieux attirer l'attention sur elle.
  • L'attente est douce, mais elle s'aigrit comme le lait.
  • La lecture me sert spécialement à éveiller par divers objets mon discours, à embesogner mon jugement, non ma mémoire.
    Essais
  • Les femmes n'ont pas tort du tout quand elles refusent les règles de vie qui sont introduites au monde, d'autant que ce sont les hommes qui les ont faites sans elles.
    Essais, III 5
  • Nous n'avons à nous plaindre qu'à nous si [la vie] nous presse, et si elle nous échappe inutilement. […]. principalement à cette heure que j'aperçois la mienne si brève en temps, je la veux étendre en poids ; je veux arrêter la promptitude de sa fuite par la promptitude de ma saisie, et par la vigueur de l'usage compenser la hâtiveté de son écoulement ; à mesure que la possession du vivre est plus courte, il me faut la rendre plus profonde et plus pleine.
    Essais
  • Les plus belles vies sont, à mon gré, celles qui se rangent au modèle commun et humain, avec ordre, mais sans miracle et sans extravagance.
    Essais
  • Le vice laisse comme un ulcère en la chair, une repentance en l'âme, qui toujours s'égratigne et s'ensanglante elle-même.
    Essais
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