Ahmadou Kourouma (24 novembre 1927 - 11 décembre 2003) est un écrivain ivoirien, souvent considéré comme l'un des pionniers de la littérature africaine moderne. Après des études en sciences à Bamako et à Paris, il s'engage dans des activités politiques qui le conduisent à l'exil, notamment en Algérie et au Cameroun. Ses expériences personnelles et politiques imprègnent profondément son œuvre. Ahmadou Kourouma se distingue par son style novateur, mêlant la langue française aux structures et aux expressions propres aux langues africaines. Son premier roman, Les Soleils des indépendances (1968), explore les désillusions postcoloniales. Parmi ses autres œuvres majeures figurent Monnè, outrages et défis (1990), En attendant le vote des bêtes sauvages, prix du Livre Inter en 1999 et Allah n'est pas obligé (2000), qui lui vaut le prix Renaudot et le Prix Goncourt des lycéens. À travers ses écrits, il aborde des thèmes tels que la corruption, la guerre et la quête d'identité africaine.
  • Genre : Homme
  • Nationalité : Ivoirien
  • Profession : Écrivain
  • Date de naissance : 24 novembre 1927
  • Date de décès : 11 décembre 2003
  • Il n'y a que le désert qui guérisse le désespoir : on peut y pleurer sans crainte de faire déborder un fleuve.
  • Quand la force occupe le chemin, le faible entre dans la brousse avec son bon droit.
    En attendant le vote des bêtes sauvages, éd. Seuil
  • Il y a dans la vie deux sortes de destins : ceux qui ouvrent les pistes dans la grande brousse de la vie et ceux qui suivent ces pistes ouvertes.
  • On ne partage pas la mort avec son ami, mais s'il est humilié, couvert de honte, tu partages sa honte.
    Les soleils des Indépendances, éd. Seuil
  • Si grand que soit le pays où règne la discorde, sa ruine est l'affaire d'un jour.
    Les soleils des Indépendances, éd. Seuil
  • À trop se mettre en peine pour d'autres, le malheur qui n'était pas nôtre nous frappe.
    Les soleils des Indépendances, éd. Seuil
  • En politique, le vrai et le mensonge portent le même pagne.
    Les soleils des Indépendances, éd. Seuil
  • À la femme sans maternité manque plus que la moitié de la féminité.
    Les soleils des Indépendances, éd. Seuil
  • À vouloir tout mener au galop, on enterre les vivants, et la rapidité de la langue nous jette dans de mauvais pas d'où l'agilité des pieds ne peut nous retirer.
    Les soleils des Indépendances, éd. Seuil
  • Quand on ne sait où l'on va, qu'on sache d'où l'on vient.
    En attendant le vote des bêtes sauvages, éd. Seuil
  • Le proverbe est le cheval de la parole ; quand la parole se perd, c'est grâce au proverbe qu'on la retrouve.
    En attendant le vote des bêtes sauvages, éd. Seuil
  • On dit que la mort est préférable à la honte, mais il faut rapidement ajouter que la honte porte des fruits, la mort n’en porte pas.
    En attendant le vote des bêtes sauvages, éd. Seuil
  • La mort engloutit l'homme, elle n'engloutit pas son nom et sa réputation.
    En attendant le vote des bêtes sauvages, éd. Seuil
  • La mort est un vêtement que tout le monde portera.
    En attendant le vote des bêtes sauvages, éd. Seuil
  • Parfois la mort est faussement accusée quand elle achève des vieillards qui par l'âge étaient déjà finis, déjà bien morts avant l'avènement de la mort.
    En attendant le vote des bêtes sauvages, éd. Seuil
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