• Si les années m'ont appris une chose, c'est ceci : du moment qu'on a un crayon dans sa poche, il y a de fortes chances pour qu'un jour ou l'autre, on soit tenté de s'en servir.
  • C'est très difficile de dire aux gens qu'on les aime… Ce mot a tellement été pillé qu'il ne veut plus rien dire exactement. Et puis, j'arrive à me le dire, mais je n'arrive pas bien à le leur dire. J'écris des chansons qui me paraissent à moi, non pas d'amour, mais de cette sorte d'amour qui me tient debout finalement dans la vie. Et je m'aperçois que des gens disent : "oh c'est dur ce que vous écrivez", alors que c'est juste de la tendresse sans sanglot, de la tendresse basée sur la douleur. C'est une réponse à un cri que les gens ne poussent même pas, mais qu'on pressent.
  • Mon chat préféré, qui est mon presse-papier, est sur mon bureau pendant que j'écris.
  • Mon plus grand bonheur quand j'écris, c'est lorsque mes personnages m'échappent et ne font qu'à leur tête.
  • On n'est jamais assez seul quand on écrit, il n'y a jamais assez de silence autour de vous, et la nuit est encore trop peu la nuit.
  • Ne donnez pas vos opinions dans un roman. Les opinions ne valent rien. Pas plus la mienne que la vôtre. Elles se réduisent au bavardage et le bavardage nuit à l’intelligence.
  • Voilà ce qui arrive quand on écrit des livres. Ce n'est pas seulement qu'une force vous pousse à partir à la découverte des choses ; une force les met sur votre route. Tout à coup, tous les chemins de traverse se mettent à converger sur votre obsession.
    La tache, éd. Gallimard
  • Écrire beaucoup, c'est comme faire beaucoup de sport. On devient très souple.
    Le Fond et la Forme, tome III, éd. Gallimard
  • J'ai toujours pensé que le plus grand bonheur pour un individu ordinaire est d'être pris pour un autre. J'ai ce bonheur quand j'écris.
    Henri ou l'Éducation nationale, éd. Flammarion
  • J'ai toujours eu le sentiment quand j'écris, même des conneries, que Dieu est derrière moi, qu'il lit par-dessus mon épaule. J'écris pour lui d'abord, il est mon premier lecteur.
    Le Mauvais Esprit, entretiens avec J.-E. Hallier, éd. Orban
  • Le journalisme est une bénédiction parce qu'il faut remettre sa copie à l'heure et qu'il y ait le nombre de feuillets voulu. Si la muse est introuvable, tant pis, on doit marcher. Commencer son papier n'importe comment, continuer à l'aveuglette. Et, à la fin, on s'aperçoit avec ravissement que la muse était là quand même, que tout s'est ordonné chemin faisant, que le seul fait de s'y être mis a déclenché le petit miracle de l'écriture.
    Contre les dégoûts de la vie, éd. Flammarion
  • Il n'est pas d'écrivain à ma connaissance qui ne cherche un tant soit peu la nouveauté dans son propos ou dans sa manière. C'est le seul moyen de tirer de l'amusement de l'écriture qui est un métier d'enfer. Le plus épais des feuilletonistes, le plus mécanique des fabricants de vaudevilles n'est jamais à l'abri du désir de se renouveler.
  • La littérature est la richesse suprême. Moi qui n'ai jamais assez d'argent pour m'acheter une cravate, si j'ai envie du château de Versailles, je le décris et cela ne me coûte pas un sou. Quelquefois même, cela me rapporte.
  • Il faut flanquer des coups à sa phrase jusqu'à ce qu'elle cesse d'être de mauvaise humeur. Qui aime bien châtie bien. Plus on aime sa phrase, plus on doit être impitoyable.
  • Pour écrire du merveilleux, il faut être soi-même émerveillé, ou l'avoir été et en garder le souvenir en dépit de tous les désenchantements de la vie.
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