• Écrire c'est un peu comme essayer d'interpréter un morceau sur un piano désaccordé.
    La Grande Librairie, France 5, 6 octobre 2021
  • Il faut trancher dans le vif comme le chirurgien, être assez froid vis-à-vis de son propre texte pour le corriger, supprimer, alléger.
  • On décide d'écrire parce qu'il y a quelque chose qui cloche, sinon on se contenterait de vivre.
    Souvenirs dormants, éd. Gallimard
  • Je crois que c'est cela que je cherche à exprimer dans mes romans : traverser une couche d'oubli pour atteindre cette zone où le temps est transparent, un peu comme un avion qui traverse une couche de nuages pour atteindre le bleu du ciel.
  • C'est sans doute la vocation du romancier, devant cette grande page blanche de l'oubli, de faire resurgir quelques mots à moitié effacés, comme ces icebergs perdus qui dérivent à la surface de l'océan.
    Discours de réception du Prix Nobel de Littérature, 7/12/2014
  • Écrire c'est tenter de résoudre des énigmes qui ne peuvent pas l'être.
  • Ce que j'aime, dans l'écriture, c'est plutôt la rêverie qui la précède. L'écriture en soi, non, ce n'est pas très agréable. Il faut matérialiser la rêverie sur la page, donc sortir de cette rêverie.
  • J'ai toujours été attiré par le fait de supprimer beaucoup de choses dans ce que j'écrivais, pour faire des espèces de trous de silence. Certains écrivains peuvent avoir un style baroque. Moi, ma pente naturelle est de supprimer beaucoup de choses, de faire des ellipses. En littérature, il faut qu'il y ait des trouées de silence. Quand il y a trop de choses, le lecteur risque d'être étouffé. Il faut lui laisser un espace. C'est lui-même qui achève le livre, en fait.
    France Inter, 5 octobre 2021
  • J'ai toujours pensé que pour faire sentir une atmosphère romanesque, presque imaginaire, il fallait s'appuyer sur des détails très précis. C'est comme dans certains tableaux surréalistes. On prend une rue qui peut paraître banale, à force de l'observer, cela devient presque surréel.
    France Inter, 5 octobre 2021
  • Quand j'ai besoin d'un mot que ma langue me refuse, je l'invente.
  • Quand on écrit un livre, on dresse une table d'hôte, on y invite tous ceux qui ont plaisir à fréquenter les maison des mots.
  • L'écriture est un scalpel pour voir comment la nature humaine fonctionne.
    La Grande Librairie, 15 mars 2018
  • L'acte d'écriture est un moyen d'explorer chaque parcelle d'humanité et d'inhumanité.
  • L'acte d'écriture est un moyen d'explorer chaque parcelle d'humanité et d'inhumanité.
  • Écrire est un travail où l'on est seul... c'est-à-dire que personne ne peut vous aider, mais on n'a rien d'un solitaire. Je suis toujours trop occupé, trop immergé dans ce que je fais, soit que cela me passionne, soit que cela m'amuse, pour avoir le temps de me demander si je me sens solitaire ou non, c'est simplement un travail d'homme seul. Je crois qu'il y a une différence entre s'isoler et la solitude.
    Faulkner à l'Université, éd. Gallimard

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