• Les journalistes sont des avocats qui écrivent.
  • Recevoir un grand nombre de journalistes est un plaisir. Un petit nombre un ennui. Un seul d'entre eux : un supplice.
  • Aucun journaliste ne sait plus ce qu’est une bonne nouvelle.
  • Le journaliste : un type qui travaille plus dur qu'aucun autre fainéant dans ce monde.
  • Pour le public, le journaliste se vend à qui le paie ; il est devenu machine à louange et à éreintement comme la fille publique machine à plaisir ; il bat son quart, dans ses colonne étroites - son trottoir - accablant de caresses et de gentils propos ceux qui veulent bien monter avec lui, insultant ceux qui passent indifférents à ses appels, insensibles à ses provocations. Et cela est tellement établi que le journaliste est ainsi, qu'on ne peut plus étaler dans un journal une admiration qui ne soit immédiatement suspectée d'avoir été payée en argent comptant, ni une haine qu'on ne traite aussitôt de chantage.
    Le Gaulois, 8 septembre 1884
  • Les hommes politiques et les journalistes ne sont pas à vendre. D'ailleurs, on a pas dit combien.
  • Les journalistes ne disent jamais la vérité, même quand ils la disent.
  • Les journalistes sont de grands enfants. Ils posent de grandes questions et se contentent de toutes petites réponses.
  • Les journalistes appellent « kilomètre sentimental » cette loi qui veut que notre intérêt pour les autres soient inversement proportionnel à la distance qui nous sépare d'eux : un mort chez nous est un drame, dix mille outre-mer une anecdote.
    La Tentation de l'innocence, éd. Grasset
  • Pour certains journalistes, l'humour est une langue étrangère. Ils ont besoin de sous-titres.
    Plans rapprochés, éd. Stock
  • Le but du journalisme n'est ni de déplaire ni de complaire. C'est de remuer la plume dans la plaie. La plume, et aujourd'hui le micro et la caméra.
  • Le journaliste est stimulé par l'échéance : il écrit plus mal quand il a le temps.
    Aphorismes, éd. Mille et une nuits
  • Les deux qualités indispensables au métier de journaliste : Être capable de discourir sur un sujet auquel on ne connaît rien et décrire un événement auquel on n’a pas assisté.
  • Je demeure convaincu qu'un journaliste n'est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie.
    Terre d'ébène, éd. Albin Michel