• J'aime les livres. J'aime leur monde. J'aime être dans la nuée que chacun d'eux forme, qui s'élève, qui s'étire. J'aime à en poursuivre la lecture. J'éprouve de l'excitation à en retrouver le poids léger et le volume dans l'intérieur de la paume. J'aime vieillir dans leur silence, dans la longue phrase qui passe sous les yeux.
    L'Homme aux trois lettres, éd. Grasset
  • J'ai cherché dans tout l'univers le repos et je ne l'ai trouvé nulle part ailleurs que dans un coin avec un livre.
    Les ombres errantes, éd. Grasset
  • J'aime ce qui me nourri : le boire, le manger, les livres.
  • Tout livre est l'image d'une solitude. C'est un objet tangible, qu'on peut ramasser, déposer, ouvrir et fermer, et les mots qui le composent représentent plusieurs mois, sinon plusieurs années de la solitude d'un homme.
    L'invention de la solitude, éd. Actes Sud
  • Un livre est un objet mystérieux et une fois qu'il a pris son envol, n'importe quoi peut arriver.
    Leviathan, éd. Le livre de Poche
  • Un livre, c'est le seul lieu au monde où deux étrangers peuvent se rencontrer de façon intime.
  • Les livres sont des compagnons de route qui vous quittent, vous reviennent, vous collent parfois à la peau.
  • Il y a des crimes pires que de brûler des livres. L'un d'entre eux est de ne pas les lire.
    Fahrenheit 451, éd. Gallimard
  • Les livres sont faits pour nous rappeler quels ânes, quels imbéciles nous sommes.
    Fahrenheit 451, éd. Gallimard
  • Il n'y a pas besoin de brûler des livres pour détruire une culture. Juste de faire en sorte que les gens arrêtent de les lire.
    Fahrenheit 451, éd. Gallimard
  • Les livres n'ont absolument rien de magique. Il n'y a de magie que dans ce qu'ils disent, dans la façon dont ils cousent les pièces et les morceaux de l'univers pour nous en faire un vêtement.
  • Est-ce qu'on sait tout de l'autre quand on aime les mêmes livres ? Est-ce que les livres sont un moyen de tout se dire, même l'inavoué, le plus terrible secret ?
    Un homme à distance, éd. Albin Michel
  • Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ?
    Lettre à Oskar Pollak, janvier 1904
  • Nous avons besoin de livres qui agissent sur nous comme un malheur dont nous souffririons beaucoup, comme la mort de quelqu'un que nous aimerions plus que nous-mêmes, comme si nous étions proscrits, condamnés à vivre dans des forêts loin de tous les hommes, comme un suicide - un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous.
    Lettre à Oskar Pollak, 27 janvier 1904
  • Un livre, c'est un détonateur qui sert à faire réagir les gens.
    Les Combustibles, éd. Le Livre de Poche