Desmond Mpilo Tutu, ( - 26 décembre 2021) est un archevêque anglican sud-africain, prix Nobel de la paix en 1984. Crédit photo : Kristen Opalinski
  • Si seulement nous étions capables de reconnaître notre humanité commune, de voir que nous sommes tous semblables, que nos destinées sont inextricablement mêlées, que nous ne pouvons être libres qu'ensemble, que nous ne pouvons survivre qu'ensemble, que nous ne pouvons être humains qu'ensemble, un monde glorieux naîtrait, où nous vivrions tous en harmonie comme une seule famille, la famille humaine.
  • Je ne puis être opposé au racisme, dans lequel on considère les gens différemment en se fondant sur quelque chose dont ils ne sont pas responsables - la couleur de leur peau - et accepter d'un cœur serein l'injustice crasse qui consiste à en pénaliser certains en se basant sur autre choses dont ils ne sont pas responsables - leur sexe.
  • Ne prononcez que des mots dont vous n'aurez pas honte plus tard, que vous ne regretterez pas. Il est facile, bien trop facile, de décourager, de critiquer, de protester, de réprimander. pourquoi ne pas plutôt essayer de voir ne serait-ce que le petit peu de bien qu'il y a en chacun, de se concentrer dessus ? De louer plutôt que de rabaisser ? De remercier plutôt que de se plaindre ? Merci et s'il vous plaît ne sont que de petits mots, mais tellement puissants.
  • Dans notre société, d'une diversité croissante, seuls les aveugles volontaires s'obstinent à ne pas tenir compte des autres religions et idéologies... Nous nous appauvrissons gravement, lorsque nous refusons de témoigner à ceux qui ont des idées différentes des nôtres le respect dû à leurs croyances et à leur intégrité.
  • Par moments, nos compétences technologiques semblent surpasser nos capacités morales à en user pour le bien de l'humanité. Nous pourrions nourrir la terre entière, mais des millions de gens meurent de faim parce que nous manquons de la volonté morale et politique de faire ce que nous savons être juste.
  • L'harmonie, l'amitié, la communauté sont de grands biens. L'harmonie sociale est à nos yeux le summum bonum - le plus grand bien. Il faut éviter comme la peste tout ce qui subvertit, tout ce qui mine ce bien auquel nous aspirons. La colère, la rancœur, l'esprit de vengeance, jusqu'au succès à travers une compétitivité agressive ne font que le ronger.
  • Nous avons besoin de respecter le point de vue d'autrui, de ne pas le soupçonner d'office d'avoir des visées égoïstes, de ne pas contester son intégrité. On jugera de notre maturité par notre capacité à accepter le désaccord sans cesser de nous aimer les uns les autres, de nous chérir, de vouloir le plus grand bien de tous.
    Extrait du sermon de D. Tutu lors de son entrée en fonction comme premier archevêque noir du Cap en septembre 1986
  • L'espoir, c'est arriver à voir la lumière malgré l'obscurité.
  • Si nous avons bien aimé pendant notre vie, nous avons une vie après la mort - notre amour se poursuit sur des générations.
  • Je suis de plus en plus convaincu que tous nos actes ont des conséquences. Une bonne action ne s'évapore pas, ne disparaît pas purement et simplement.
  • Nul ne vient au monde achevé. Nul ne saurait penser, marcher, parler, se conduire s'il ne l'avait appris de ses frères. Chacun a besoin d'eux pour acquérir son humanité. Je suis, parce que d'autres sont.
  • Les enfants sont merveilleux. Ce sont de petites personnes avec leurs idées, leurs opinions, et qui détestent qu'on les prenne de haut. Ils ont une capacité extraordinaire à voir jusqu'au cœur des choses, à dévoiler le mensonge et l'imposture.
  • Les enfants apprennent la nature du monde dans leur famille. C'est là qu'ils apprennent ce que sont le pouvoir et la justice, la paix et la compassion. Ils deviendront des adultes oppresseurs et opprimés, ou libres et libérateurs, selon que nous, leurs parents, nous les aurons opprimés ou libérés.
  • La liberté fait à ce point partie des constituants humains qu'on peut affirmer sans aller trop loin qu'un être humain non libre représente d'une certaine manière une contradiction. Dans la société idéale, chacun jouit librement de la liberté d'être humain, du moment que, ce faisant, il n'empiète pas indûment sur celle des autres. Nous sommes faits pour disposer de la liberté d'association, d'expression, de mouvement, la liberté de choisir ceux qui nous dirigent et la manière dont ils le font. C'est un besoin inéluctable, qui, au bout du compte, ne saurait être éradiqué.
  • La couleur de sa peau nous apprend-elle quoi que ce soit de significatif sur un être humain ? Non, bien sûr, absolument rien. Elle ne nous dit pas s'il est gentil et chaleureux, vif et malin, si c'est quelqu'un de bien.
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