Yves Bonnefoy (24 juin 1923 - 1er juillet 2016) est un poète, critique d'art et traducteur français. Né à Tours, il étudie les mathématiques et la philosophie à Paris. Son premier recueil, Du mouvement et de l'immobilité de Douve (1953), marque par sa méditation sur la présence et l'absence. Ses œuvres, comme Pierre écrite (1965) et Ce qui fut sans lumière (1987), explorent la quête de sens face à la nature et à la mort. Critique d'art, il écrit sur Giacometti, Mondrian et Goya. Traducteur, il transpose Shakespeare, Keats et Yeats en français avec une grande fidélité. Professeur au Collège de France (1981-1993), il reçoit de nombreux prix, dont le Grand Prix de Poésie de l'Académie française (1981).
  • Je rêvais d'un autre monde. Mais je le voulais de chair et de temps, comme le nôtre, et tel qu'on puisse y vivre, y changer d'âge, y mourir.
    L'Arrière-pays (1972)
  • Le silence est la ressource de ceux qui reconnaissent de la noblesse au langage.
  • Le souvenir est une voix brisée. On l'entend mal, même si on se penche. Et pourtant on écoute, et si longtemps, que parfois la vie passe...
  • Contre qui luttons-nous jamais sinon contre notre double ? Contre cet autre en nous qui cherche à nous faire entendre que le monde n'a pas de sens ?
  • Les poèmes ne sont pas faits pour signifier, ils sont faits pour intensifier les mots.
  • La poésie est active dans toutes les formes de création. C'est elle qui en fait la beauté, laquelle est un éveil, un cri d'alarme.