• La pitié n'est pas une fin, seule la justice est un but digne de l'homme.
    Faim et soif, août 1954
  • On se fatigue de la pitié quand la pitié est inutile.
    La Peste, éd. Gallimard
  • Pitié : Qualité chérie des coupables confondus.
    Dictionnaire du Diable
  • L'ironie et la pitié sont deux bonnes conseillères ; l'une, en souriant, nous rend la vie aimable ; l'autre, qui pleure, nous la rend sacrée.
  • On doit avoir pitié des uns et des autres, mais on doit avoir pour les uns une pitié qui naît de tendresse, et pour les autres une pitié qui naît de mépris.
  • Qui a pitié des autres a pitié de soi.
    Les carnets (1934-1944)
  • Le sentiment que l'homme supporte le plus difficilement est la pitié, surtout quand il la mérite. La haine est un tonique, elle fait vivre, elle inspire la vengeance ; mais la pitié tue, elle affaiblit encore notre faiblesse.
    La Peau de chagrin
  • Les gens ont pitié des autres dans la mesure où ils auraient pitié d'eux-mêmes.
    La guerre de Troie n'aura pas lieu
  • La pitié est un sentiment naturel, qui, modérant dans chaque individu l'activité de l'amour de soi-même, concourt à la conservation mutuelle de toute l'espèce.
    Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755)
  • Il y a ceux qui vous donneraient tout ce dont ils n'ont pas besoin eux-mêmes, et ils considèrent que c'est un acte de générosité ; et il y a ceux qui se dévouent à votre vie quotidienne, et ils considèrent cela comme un cadeau qui vous est destiné. Oh ! pitié que tout cela.
    Le Prophète, éd. Pygmalion
  • La pitié est souvent un sentiment de nos propres maux dans les maux d'autrui. C'est une habile prévoyance des malheurs où nous pouvons tomber ; nous donnons du secours aux autres pour les engager à nous en donner en de semblables occasions ; et ces services que nous leur rendons sont à proprement parler des biens que nous nous faisons à nous-mêmes par avance.
    Maximes
  • La pitié n'est peut-être, au fond, que de la lâcheté. Nous n'avons pitié que de nous-mêmes ou de ceux que nous craignons.
    Des pas sur le sable..., éd. Mercure de France
  • La pitié est une tristesse mêlée d'amour à la vue d'un malheur non mérité.
    Les passions de l'âme (1649)
  • Nous savons que Dieu n'est pas inaccessible à la pitié. Il a ses moments de distraction, comme tout le monde : parfois, il oublie un homme, et ça fait une vie heureuse.
    La Danse de Gengis Cohn, éd. Gallimard
  • La pitié est moins tendre que l'amour.
    Réflexions et Maximes

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