• Peut-être l'amour nous fait-il vieillir avant l'heure et redevenir jeunes quand la jeunesse s'en est allée. Mais comment ne pas se rappeler ces moments-là ? C'est pour cette raison que j'écris, pour transformer la tristesse en nostalgie, la solitude en souvenirs
    Sur le bord de la rivière Piedra, je me suis assise et j'ai pleuré, éd. J'ai Lu
  • On écrit pour toujours ou ça ne vaut rien.
  • Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d'hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs quand elles éclosent le matin. Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des adieux dont on s'est douté qu'ils se feraient, à des jours d'enfance dont le mystère ne s'est pas encore éclairci, à ses parents qu'il fallait que l'on offense lorsqu'ils vous offraient une joie et qu'on ne la comprenait pas (c'était une joie faite pour un autre), à des maladies infantiles qui commençaient si singulièrement, par tant d'intimes et douloureuses transformations, à des jours passés dans des chambres calmes et contenues, à des matins au bord de la mer, à la mer elle-même, à des mers, à des nuits de voyage qui retentissaient très haut et scintillaient avec toutes les étoiles — et il ne suffit même pas de savoir penser à tout cela —. Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d'amour, dont aucune ne ressemblait à l'autre, de cris de femmes aimantes en mal d'enfant et de celles en couches, blanches et dormantes. Il faut encore avoir été auprès de mourants, être resté assis auprès de morts, dans la chambre, avec la fenêtre ouverte et les bruits survenant par à-coups. Et il ne suffit même pas d'avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d'attendre qu'ils reviennent. Car les souvenirs ne sont pas encore cela. Ce n'est que lorsqu'ils deviennent en nous sang, regard, geste, qu'ils n'ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous, que peut alors s'élever du milieu d'eux, en une heure très rare, le premier mot d'un vers.
    Les Cahiers de Malte Laurids Brigge
  • Il y a des choses qu'il faut avoir le courage de ne pas écrire.
    Des pas sur le sable..., éd. Mercure de France
  • Écrire n'est pas une activité, c'est un état.
    L'Homme sans qualité, éd. Le Seuil
  • Écrire peut servir à exorciser la peur et la haine ; ça peut être un moyen de surmonter les préjugés et la douleur. Au moins, si tu sais écrire, tu as une chance de t'exprimer... tu peux offrir tes pensées au monde, et même si personne ne les lit ou ne les comprend, elles ne sont plus piégées au fond de toi.
    Seul le silence - Sonatine Editions
  • Nos existences contiennent du roman autant qu'il nous en faut. Parfois davantage.
  • Votre manuscrit est à la fois bon et original mais la partie qui est bonne n'est pas originale et celle qui est originale n'est pas bonne.
  • Je tremble toujours de n'avoir écrit qu'un soupir, quand je crois avoir noté une vérité.
  • J'écris pour lutter contre le temps et l'oubli, pour m'assurer un petit supplément de vie.
  • Il faut se mettre à sa table de travail, ne jamais se dire que l'idée ne viendra pas. Comme un invité que l'on attend, ça la fait toujours venir.
    Souvenirs et anecdotes, Le cherche midi éditeur
  • L'écriture est la peinture de la voix.
    Dictionnaire philosophique
  • L'écriture est une aventure. Au début c'est un jeu, puis c'est une amante, ensuite c'est un maître et ça devient un tyran.
  • La plume est l'interprète de l'âme : ce que l'une pense, l'autre l'exprime.
    Don Quichotte
  • Ce qui m'oblige d'écrire, j'imagine, est la crainte de devenir fou.
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