Charles Ferdinand Ramuz (24 septembre 1878 - 23 mai 1947) est un écrivain, essayiste et poète suisse. Son œuvre est fortement ancrée dans les paysages et la culture suisse. Il a exploré les thèmes de la nature, de la ruralité et de l'identité suisse dans ses romans, nouvelles et pièces de théâtre. Son style d'écriture était caractérisé par une prose poétique et un langage évocateur.
  • Rien ne naît que d'amour, et rien ne se fait que d'amour ; seulement il faut tâcher de connaître les différents étages de l'amour.
    Chant de notre Rhône, éd. Mermod
  • Ce qu'il y a de beau dans la vie, et de toute espèce de vie, c'est sa continuité.
    Revue Lettres, n°6
  • On a dit qu'un paysage était un état d'âme, l'art aussi, l'art surtout, est un état d'âme.
    Revue Lettres, n°6
  • Étant l'impression passionnée de la vie, les arts ont pour fonction de nous mettre devant la vie dans un état passionné.
    Revue Lettres, n°6
  • L'art n'a pas à considérer les intentions, l'art n'a à considérer que les seules réalisations. L'art n'a à tenir compte que des formes. Il n'y a autrement dit en art que des pensées, des sentiments, des sensations manifestés.
    Revue Lettres, n°6
  • Il semble que ce pays [la France] ne soit jamais spirituellement plus riche, que quand il est matériellement épuisé. Il semble qu'il ait besoin qu'on le nie pour s'affirmer pleinement. C'est quand il est quasi détruit que la reconstitution s'opère le plus vite et le plus complètement ; on dirait que son passé le gêne par ses réserves trop grandes, il faut qu'on le dépouille de ses réserves, il faut qu'on le mette à sac pour qu'il soit encouragé à produire de nouveau.
    Revue Lettres, n°6
  • Bizarre destinée que celle de l'artiste : il naît deux fois, il arrive qu'il meure deux fois. Il arrive qu'il ne naisse vraiment aux autres hommes que quand il est couché depuis longtemps dans le tombeau et il arrive aussi qu'il soit déjà mort à lui-même alors qu'aux autres hommes il apparaît toujours vivant.
    Revue Lettres, n°6
  • Le style, c'est la part de l'homme dans l'interprétation des choses.
  • L'homme n'obtiendra jamais ce qu'il veut, parce que ce qu'il veut, c'est tout.
  • Être isolé du reste des hommes, c'est se sentir inutile. Se sentir inutile est pire encore que de se sentir coupable.
  • Il suffit souvent au Français de s'être épris d'une chimère pour qu'il prétende en faire une réalité.
    Revue Lettres, n°6
  • Tout le secret de l'art est peut-être de savoir ordonner des émotions désordonnées, mai de les ordonner de telle façon qu'on en fasse sentir encore mieux le désordre.