Maurice Maeterlinck (29 août 1862 - 6 mai 1949) est un écrivain francophone belge. Son premier recueil de poèmes, "Serres chaudes" (1889), annonce déjà son style symboliste. Il acquiert une renommée internationale avec sa pièce "Pelléas et Mélisande" (1892), qui inspire plus tard un opéra à Debussy.
Son œuvre théâtrale, incluant "L'Oiseau bleu" (1908), se caractérise par une atmosphère mystérieuse et une exploration de l'inconscient. Ses essais philosophiques, comme "La Vie des abeilles" (1901), reflètent son intérêt pour la nature et le mysticisme. Maeterlinck reçoit le prix Nobel de littérature en 1911, consacrant son influence sur la littérature mondiale.
  • Pourquoi mourir au moment où mon corps commençait à s'habituer à mon âme et mon âme à mon corps ?
  • Le sommeil annule le temps qui n'existe que dans notre imagination. En vous réveillant dans l'obscurité, vous ne savez pas si vous avez dormi dix secondes ou dix heures.
  • Le silence est l'élément dans lequel se forment les grandes choses, pour qu'enfin elles puissent émerger, parfaites et majestueuses, à la lumière de la vie qu'elles vont dominer.
    Le Trésor des Humbles, éd. Mercure de France
  • En avançant en âge nous constatons que nos années se précipitent et s'accourcissent. À mesure que notre vitalité diminue, celle du temps augmente. Plus la première s'alentit, plus l'autre s'accélère. Le temps devient impatient et vorace. Tout se passe comme si le temps sidéral, pour un homme de cinquante ans, s'écoulait quatre fois plus vite que pour un enfant de dix ans.
    L'ombre des ailes, éd. Fasquelle
  • […] nous ne voyons souvent que l'envers des destinées…
    Pelléas et Mélisande, éd. Fasquelle
  • […] les vieillards ont besoin de toucher quelquefois, de leurs lèvres, le front d'une femme ou la joue d'un enfant, pour croire encore à la fraîcheur de la vie et éloigner un moment les menaces de la mort.
    Pelléas et Mélisande, éd. Fasquelle
  • Il faut dire la vérité à quelqu'un qui va mourir… Il faut qu'il sache la vérité, sans cela il ne pourrait pas dormir…
    Pelléas et Mélisande, éd. Fasquelle
  • Être heureux, c'est avoir dépassé l'inquiétude du bonheur.
  • Le jeu est l'aventure sédentaire, abstraite, mesquine, sèche, schématique et sans beauté de ceux qui ne surent point rencontrer ou faire naître les aventures réelles, nécessaires et bienfaisantes de la vie. Le jeu est l'activité fébrile et malsaine de l'oisif. Il est l'effort inutile et désespéré des énervés qui n'ont plus ou n'eurent jamais le courage et la patience de faire l'effort honnête, persévérant, sans à-coups, sans éclat qu'exige toute existence humaine.
    Les sentiers dans la montagne (1919)
  • Ce n'est pas le bonheur qui nous manque, c'est la science du bonheur.
  • Ils me font sourire ceux qui parlent sérieusement de leur avenir. Leur avenir est dans la tombe.
    L'Autre Monde ou le cadran stellaire
  • Il n’y a rien de plus beau qu’une clef, tant qu’on ne sait pas ce qu’elle ouvre.
  • Si j'étais Dieu, j'aurais pitié du cœur des hommes.
    Pelléas et Mélisande, éd. Fasquelle
  • On est heureux quand on a dépassé l'inquiétude du bonheur.
    La Sagesse et la Destinée (1898)
  • Heureux les yeux qui n'ont pas besoin d'illusion pour voir que le spectacle est grand.