• C'est une langue bien difficile que le français. À peine écrit-on depuis quarante-cinq ans qu'on commence à s'en apercevoir.
  • Plus une société devient démente, plus le langage a pour charge de planquer cette démence derrière un lexique fréquentable.
  • Les langues évoluent dans le sens de la paresse.
    Au bonheur des ogres, éd. Gallimard
  • C'est le langage, et non pas l'homme qui est unique.
  • Le français : idiome idéal pour traduire délicatement des sentiments équivoques.
  • On n'habite pas un pays, on habite une langue. Une patrie, c'est cela et rien d'autre.
    Aveux et anathèmes
  • Je rêve d'une langue dont les mots, comme des poings, fracasseraient les mâchoires.
    Pensées étranglées
  • L'excès du langage est un procédé coutumier à celui qui veut faire diversion.
    L'abeille et l'architecte, éd. Flammarion
  • Le langage est-il l'expression adéquate de toutes les réalités ?
  • Le langage est aux postes de commande de l'imagination.
    La Terre et les rêveries de la volonté, éd. Corti
  • L'appauvrissement du vocabulaire était considéré comme une fin en soi et on ne laissait subsister aucun mot dont on pouvait se passer. La novlangue était destinée, non à étendre, mais à diminuer le domaine de la pensée, et la réduction au minimum du choix des mots aidait indirectement à atteindre ce but.
  • Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que vent.
  • Si la pensée corrompt le langage, le langage peut aussi corrompre la pensée. Un mauvais usage peut se répandre par tradition et par mimétisme, même parmi les gens qui devraient être plus avisés - et qui le sont effectivement.
    La politique et la langue anglaise
  • Qui ne connaît pas les langues étrangères ne sait point la sienne.
  • Une chose à laquelle nous devons travailler tous les jours sans relâche et pour laquelle nous devons faire sans cesse de nouveaux efforts, c'est de mettre notre langage le plus possible en harmonie immédiate avec nos sentiments, nos perceptions, nos pensées, avec ce que nous éprouvons, imaginons et concevons par la raison.