• L'amitié est, de tous les sentiments, celui que j'aime le plus. Je vais même jusqu'à préférer un peu l'amitié à l'amour. L'amour prend trop de temps, trop d'âme ; il apporte des bonheurs et des ennuis trop considérables ; neuf fois sur dix il est assommant, et quand il n'est pas assommant, c'est pire. On laisse tout pour courir à lui, on est sans cesse à son service, et deux passions, c'est trop pour un seul cœur.
    Pluche ou l'Amour de l'art, éd. Flammarion
  • Un homme et une femme qui passent leur vie entière ensemble, qui finissent par ne faire plus qu'une seule et même âme, qu'un seul et même être, est l'une des plus belles réussites humaines.
  • Les hommes organisent leur amour en fonction de leur vie, les femmes organisent leur vie en fonction de l'amour. L'amour ne pose aucun problème aux femmes, elles immolent tout pour lui avec enthousiasme. Alors que pour les hommes, il s'agit de l'ajuster, de le répartir, de l'empêcher de mordre trop sur les occupations, le gagne-pain, la position sociale, etc. L'amour se fraie un chemin comme il peut à travers l'âme encombrée des hommes, alors qu'il prend possession, souverainement, de l'âme des femmes, qui se vide de tout à son approche.
  • Qui donne ne sait jamais combien il faut donner ; qui reçoit croit toujours qu'on le gruge.
    Le Bonheur et autres idées, éd. Flammarion
  • L'oisiveté, c'est la plus belle chose du monde, quand on n'en souffre pas.
    Pluche ou l'Amour de l'art, éd. Flammarion
  • On excuse volontiers la mauvaise foi ; on n'excuse pas la bonne foi.
    Le Paradoxe du critique, éd. Flammarion
  • Un chagrin d'amour, cela s'organise et cela se savoure.
    Les Horreurs de l'amour, éd. Gallimard
  • Rien n'est inéluctable en ce monde, et la plupart du temps l'on ne meurt que parce qu'on le veut bien.
    Loin d'Édimbourg, éd. de Fallois
  • Il ne faut jamais chercher à comprendre un mystère quand c'est un mystère heureux.
    Mémoires de Mary Watson, éd. Flammarion
  • Un Auvergnat, c'est plus malin que deux Juifs.
    Au bon beurre, éd. Gallimard
  • Le temps perdu à bâiller ne se retrouve jamais.
    L'Âme sensible, éd. Gallimard
  • Où finit la paresse, où commence la contemplation ?
    Doucin, éd. Gallimard
  • L'érotisme, tout simplement, c'est la connaissance d'une nudité par un autre regard.
  • Le travail porte en soi-même sa récompense qui est un surcroît de travail.
    L'Âme sensible, éd. Gallimard
  • Il faut feindre d'être jaloux quand on ne l'est pas, et feindre de ne l'être pas quand on l'est.
    Les Pensées, éd. du Cherche-Midi