• Pour durer dans un journal, il faut s'y montrer le moins possible, envoyer ses articles par la poste. Ainsi les confrères ne vous connaissent pas, ou guère, et votre caractère, avec ses aspérités, ne leur inspire aucune antipathie.
    Les Pensées, éd. du Cherche-Midi
  • Il faut avoir tort en même temps que les autres, il n'est jamais bon non plus d'avoir raison avant.
    Le Mauvais Esprit, entretiens avec J.-E. Hallier, éd. Orban
  • On ne change pas de destin à volonté.
    Le Mauvais Esprit, entretiens avec J.-E. Hallier, éd. Orban
  • C'est affreux des gens sans préjugés, on ne se heurte à rien.
    Henri ou l'Éducation nationale, éd. Flammarion
  • Écrire beaucoup, c'est comme faire beaucoup de sport. On devient très souple.
    Le Fond et la Forme, tome III, éd. Gallimard
  • J'ai toujours pensé que le plus grand bonheur pour un individu ordinaire est d'être pris pour un autre. J'ai ce bonheur quand j'écris.
    Henri ou l'Éducation nationale, éd. Flammarion
  • À la longue on se lasse de faire le bonheur des gens malgré eux.
    Le Spectre de la rose, éd. Flammarion
  • Une femme qui vous a quitté laisse dans l'âme une traînée éblouissante.
    L'Âme sensible, éd. Gallimard
  • Une femme ne passe jamais l'éponge sur une vieille tromperie.
    Trilogie française, éd. Flammarion
  • Tout homme est le prophète de son destin, mais il ne le sait pas.
    Portraits de femmes, éd. Flammarion
  • La supériorité dans l'amitié est un crime impardonnable.
    L'Âme sensible, éd. Gallimard
  • L'amitié est, de tous les sentiments, celui que j'aime le plus. Je vais même jusqu'à préférer un peu l'amitié à l'amour. L'amour prend trop de temps, trop d'âme ; il apporte des bonheurs et des ennuis trop considérables ; neuf fois sur dix il est assommant, et quand il n'est pas assommant, c'est pire. On laisse tout pour courir à lui, on est sans cesse à son service, et deux passions, c'est trop pour un seul cœur.
    Pluche ou l'Amour de l'art, éd. Flammarion
  • Un homme et une femme qui passent leur vie entière ensemble, qui finissent par ne faire plus qu'une seule et même âme, qu'un seul et même être, est l'une des plus belles réussites humaines.
  • Les hommes organisent leur amour en fonction de leur vie, les femmes organisent leur vie en fonction de l'amour. L'amour ne pose aucun problème aux femmes, elles immolent tout pour lui avec enthousiasme. Alors que pour les hommes, il s'agit de l'ajuster, de le répartir, de l'empêcher de mordre trop sur les occupations, le gagne-pain, la position sociale, etc. L'amour se fraie un chemin comme il peut à travers l'âme encombrée des hommes, alors qu'il prend possession, souverainement, de l'âme des femmes, qui se vide de tout à son approche.
  • Qui donne ne sait jamais combien il faut donner ; qui reçoit croit toujours qu'on le gruge.
    Le Bonheur et autres idées, éd. Flammarion