Albert Camus ( - ) est un écrivain, dramaturge, essayiste et philosophe français. Il a aussi été un journaliste militant engagé dans la Résistance et dans les combats moraux de l'après-guerre. Il est lauréat du prix Nobel de littérature en 1957.
  • Si Dieu existe, tout dépend de lui et nous ne pouvons rien contre sa volonté. S'il n'existe pas, tout dépend de nous.
    Le Mythe de Sisyphe, éd. Gallimard
  • J'ai assez d'amour pour remplir tes silences.
    Albert Camus à Maria Casarès
  • Le meurtre, la haine et la violence ne viennent pas d’un cœur méchant, mais d’une âme ignorante. Celui qui sait, au contraire, se refusera toujours à dominer et à violenter. À la puissance, il préférera toujours l’exemple.
  • On aime l'humanité pour ne pas avoir à aimer les êtres.
    Remarque sur la révolte
  • L'homme n'est rien de lui-même. Il n'est qu'une chance infinie. Mais il est le responsable infini de cette chance.
    Carnet, II, 1942-1951, éd. Gallimard
  • Étreindre un corps de femme, c'est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer.
    Noces
  • La liberté ce n'est pas l'espoir de l'avenir. C'est le présent et l'accord avec les êtres et le monde dans le présent.
  • Ce qui m'intéresse, c'est qu'on vive et qu'on meure de ce qu'on aime.
    La Peste, éd. Gallimard
  • La civilisation industrielle, en supprimant la beauté naturelle, en la couvrant sur de longs espaces par le déchet industriel crée et suscite les besoins artificiels. Elle fait que la pauvreté ne peut plus être vécue et supportée.
    Carnets, III, (1951-1959), éd. Gallimard
  • Le monde où je vis me répugne. Mais je me sens solidaire de ceux qui y souffrent. Et je ne serais pas à l’aise si je devais faire mon chemin en m’appuyant sur les pauvres privilèges qu’on réserve à ceux qui s’arrangent de ce monde.
    Combat, article de 1948
  • C'est si bon de se contredire de temps en temps, cela repose.
    Caligula
  • Le bonheur ça existe, ça compte ; pourquoi le refuser ? En l'acceptant on n'aggrave pas le malheur des autres et même ça aide à lutter pour eux. Je trouve regrettable cette honte qu'on éprouve à se sentir heureux.
  • Vouloir, c'est susciter les paradoxes.
    Le Mythe de Sisyphe, éd. Gallimard
  • Nous sommes décidés à supprimer la politique pour le remplacer par la morale. C'est ce que nous appelons une révolution.
    Journal Combat, 25 août 1944
  • Dans un monde d'une absurdité apparemment si épaisse, il faudra bien arriver à une plus grande compréhension des hommes entre eux, à une plus grande sincérité.
    Nouvelles Littéraires, 1945