Henri Gougaud (7 juillet 1936 - 6 mai 2024) est un écrivain, poète et conteur français avec une forte culture occitane. Dès les années 1960, il se fait connaître comme auteur-compositeur-interprète, collaborant notamment avec Jean Ferrat et Juliette Gréco. Passionné par les traditions orales, il se consacre ensuite à la collecte et à la transmission des contes populaires, qu'il adapte avec un style poétique et humaniste. Auteur d'une œuvre abondante, il publie aussi bien des romans que des recueils de contes et des essais sur la sagesse populaire, tels que Les Sept Plumes de l'aigle ou L'Arbre d'amour et de sagesse. Gougaud a également animé des émissions radiophoniques sur France Inter, contribuant à populariser l'art du conte.
  • Les vrais chemins sont ceux du cœur, pas ceux du monde.
  • Le désir, c'est ce qui nous pousse à aller jusqu'à demain.
    La Grande Librairie, France 5, 17 mars 2021
  • Le langage de l'être sensible que nous sommes, c'est la poésie.
    La Grande Librairie, France 5, 17 mars 2021
  • Respire ! Autant de fois que tu y penseras, au cours de ta journée, respire à fond, et que ton souffle parte du ventre. Fais-le consciemment Je respire ! Et amoureusement, je respire. Oh, que j'aime ça ! Chaque fois que tu fais ainsi, tu régules les battements de ton cœur, tu nourris ton cerveau, tu te regonfles en énergie. Respire comme les plantes respirent, comme les animaux respirent, comme la terre respire, comme l'univers respire et quelques minutes par jour, tu seras l'univers.
  • L'importance d'une parole se mesure à la place qu'elle prend durablement en chacun de nous, à ce qu'elle fait bouger en nous, à la terre intime qu'elle remue et fertilise.
    Le Rire de la grenouille : Petit traité de philosophie artisanale, Carnets Nord
  • Il en va ainsi de la vie. Elle n'a de foi qu'en elle-même. Quand aucune pensée ne l'entrave elle va contre toute raison sans autre but que d'être encore, un jour, une heure, un pas de plus.
    Paramour, éd. Seuil
  • La mort n'est rien, elle est sans cesse derrière vous, elle est la poussière de vos semelles. La vie est devant, toujours devant, allez à elle, ne vous retournez jamais.
    L'Homme à la vie inexplicable, éd. Seuil
  • Le bruit du monde use l'oreille et sa folie pourrit le coeur.
    L'Enfant de la neige, éd. Albin Michel
  • On n'oublie jamais ce qu'on aime.
    Paramour, éd. Seuil
  • Dieu est le rêve des pauvres, et le diable la folie des puissants.
    L'Inquisiteur, éd. Seuil
  • Le regret du passé, la peur de l'avenir nous égarent sans cesse. Nous cherchons obstinément des chemins dans ces inexistences. Et pendant ce temps là la vie émerveille le monde et nous attend, infiniment patiente.
  • Quand on veut perdre un homme, il n'est pas nécessaire de lui mentir. Il suffit de lui opposer une vérité assez lumineuse pour l'aveugler, et assez forte pour qu'il se casse la tête contre elle.
    L'Inquisiteur, éd. Seuil
  • Cesse de te vouloir autrement que tu n'es. Tes misères, tes peurs, tes défauts sont périssables. Ne leur accorde pas plus d'importance qu'aux nuages qui passent. Ils ne sont rien d'autre que cela. Des nuages. Ne cherche pas la perfection. Qui cherche la perfection se condamne à l'angoisse et à la culpabilité perpétuelles. Défais-toi de ton passé, fils, et de ces sortes d'émotions qui troublent la vue juste. Seigneur ! Si je pouvais te déshabiller de tout ce qui t'encombre, comme tu serais beau! Mais je ne peux pas, je ne suis pas le vent. Lui seul sait disperser les brouillards.
  • Les blessures physiques sont les moins importantes. On en guérit. Elles ne laissent que des cicatrices oubliables. Plus préoccupantes sont les blessures affectives. Elles peuvent s'infecter, et rester longtemps douloureuses. Plus graves que toutes enfin sont les blessures du rêve. Celles-là peuvent gâcher toute une vie.
    Le Rire de la grenouille : Petit traité de philosophie artisanale, Carnets Nord
  • Souviens-toi de ne jamais appeler Dieu à ton aide, car ce sont les enfants qui demandent secours. Les hommes véritables servent Celui qui brûle en eux et en Son nom agissent, sans rien vouloir pour leur propre bien-être. Là est la liberté la plus digne que je connaisse.
    L’Homme à la vie inexplicable, éd. Seuil