Henri Poincaré ( - ) est un mathématicien, physicien et philosophe français.
  • Les mathématiques sont un langage plus universel que n'importe quelle autre langue.
  • Le savant n'étudie pas la nature parce que cela est utile ; il l'étudie parce qu'il y prend plaisir et il y prend plaisir parce qu'elle est belle. Si la nature n'était pas belle, elle ne vaudrait pas la peine d'être connue, la vie ne vaudrait pas la peine d'être vécue. Je ne parle pas ici, bien entendu, de cette beauté qui frappe les sens, de la beauté des qualités et des apparences ; non que j'en fasse fi, loin de là, mais elle n'a rien à faire avec la science ; je veux parler de cette beauté plus intime qui vient de l'ordre harmonieux des parties, et qu'une intelligence pure peut saisir.
    Science et méthode
  • Le monde et la science ont leurs données propres, qui se touchent et ne se pénètrent pas. L'une nous montre à quel but nous devons viser, l'autre, le but étant donné, nous donne les moyens de l'atteindre. Il ne peut pas y avoir de science immorale, pas plus qu'il ne peut y avoir de morale scientifique.
  • La pensée n'est qu'un éclair dans la nuit. Mais c'est cet éclair qui est tout.
    La Valeur de la science
  • L'esprit n'use de sa faculté créatrice que quand l'expérience lui en impose la nécessité.
  • La logique, qui peut seule donner la certitude, est l'instrument de la démonstration ; l'intuition est l'instrument de l'invention.
    Continu mathématique
  • Une théorie est bonne quand elle est belle.
  • On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres ; mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison.
    La Science et l'Hypothèse, éd. Flammarion
  • La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n'est aux faits eux-mêmes, parce que, pour elle, se soumettre, ce serait cesser d'être.
  • Chacun porte en soi sa conception du monde dont il ne peut se défaire si aisément.
  • Douter de tout ou tout croire sont deux solutions également commodes qui, l'une comme l'autre, nous dispensent de réfléchir.