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Le théâtre n'est jamais la fabrication d'un produit, ce qui élimine trois choses : le tiroir-caisse, les acteurs et les spectateurs. Que reste-t-il ? L'essentiel, l'aventure du langage.
Le théâtre n'est jamais la fabrication d'un produit, ce qui élimine trois choses : le tiroir-caisse, les acteurs et les spectateurs. Que reste-t-il ? L'essentiel, l'aventure du langage.Le Monde de l'éducation (1997)
Je crois dans le logos : le discours qui véhicule la pensée.Télérama (1995)
Je suis aussi, je suis surtout quelqu'un qui doute. De tout. Sauf de mon amour pour les animaux et les hommes et les arbres.Télérama (1995)
Ce qui a changé ma vie, mon écriture, ça a été le passage d'une conception du monde à une autre totalement différente. C'était lorsque je suis passé de la physique classique à la physique quantique.Hors-champs, février 2010
J'ai rêvé d'un théâtre citoyen, qu'on pourrait régénérer grâce à un échange avec le monde du travail. Dieu sait qu'on en a organisé des " prises de parole " dans les cantines, les préaux ! Mais que signifient-elles, quand la parole des ouvriers est gangrenée par celle des classes possédantes ? On s'est rendu compte, aussi, que le théâtre et l'usine appartenaient à la même logique : celle du remplissage de la salle ou de produits.Télérama (1995)
Je crois que nous sommes l'agonie d'une étoile… Seul, le verbe peut nous aider à retrouver l'éclat défunt de cette étoile. Car qu'est-ce que la science, sinon une tentative de dire le monde ?Télérama (1995)
Tant qu'on ne changera pas le passé, tant qu'on ne s'acharnera pas à le penser autrement, on ne pourra vivre le présent.Télérama (1995)
Savoir que, lorsqu'on dit quelque chose à quelqu'un, ce n'est pas ce qu'on lui dit qui se met à exister, mais une infinité d'aventures possibles et impossibles en même temps. Les mots jouent, sur la pensée, le même rôle que la lune sur les marées.De l'anarchie comme battements d'ailes (2001)
J'ai passé ma vie à douter. Par principe. Pour moi, une certitude est une capitulation. Je défends l'imprévisibilité au nom du respect de l'homme.Télérama (1995)
Chez nous, dans ma famille, les armes sont les livres, les combats sont les mots, la révolution c'est les mots !Hors-champs, février 2010
Faire du théâtre ne correspond plus à rien. Depuis Shakespeare, n'est-ce pas toujours le même langage, les mêmes situations ? La seule évolution, c'est qu'on a misérabilisé les milieux dont il est question. Après les aristos, les prolos. Quelle révolution !Télérama (1995)
Au début de chaque atelier, je demande aux stagiaires de se poser et de répondre publiquement à la question " Qui je suis ? ". C'est le point de départ de toute création. Car il ne s'agit pas pour moi de leur faire simuler des personnages, mais de leur permettre, au contraire, de les assumer à travers leur propre langage, puis de se hisser par le travail, la lecture, l'écriture, jusqu'à la force de la poésie. Le premier jour, je dis toujours : " Au commencement était le verbe, et le verbe était Dieu. Voulez-vous être Dieu avec moi ?Télérama (1995)